Le SNE réagit à la mise en cause de la loi Hadopi

Serge Eyrolles, président du SNE © Olivier Dion

Le SNE réagit à la mise en cause de la loi Hadopi

Dans un communiqué, Serge Eyrolles juge que l'avis du Conseil constitutionnel “consacre la victoire des géants de l'Internet sur les créateurs culturels”.

Par Fabrice Piault
avec fp Créé le 15.04.2015 à 22h43

Le SNE a publié mardi 16 juin au soir un communiqué dans lequel son président, Serge Eyrolles, estime que la remise en cause par le Conseil constitutionnel du dispositif de sanctions prévu dans la loi “Hadopi” (création et Internet) “consacre finalement la victoire des géants de l'Internet sur les créateurs culturels”.

“Les contenus culturels vont pouvoir être pillés et accessibles gratuitement”, s'inquiète Serge Eyrolles, qui y voit “une régression démocratique”.

Rappelant que “dans ce contexte, les auteurs et éditeurs restent confrontés à Google, qui a numérisé sans autorisation des millions de livres et continue de le faire”, le président du SNE juge celui-ci “conforté dans son action en contrefaçon engagée en France en 2006 aux côtés du groupe La Martinière et de la Société des gens de lettres à l'encontre de Google France et Google Inc.”.

Serge Eyrolles indique que “des choix devront être faits d'ici l'automne par rapport au “règlement” passé entre Google, les éditeurs américains et les auteurs américains en octobre 2008”, dont il considère qu'il n'engage pas les ayants droit français.

Soulignant aussi que les éditeurs français “se situent au coeur du processus de construction des futures bibliothèques numériques européennes” et qu'ils “investissent avec détermination dans la numérisation de leurs ouvrages”, le président du SNE dénonce le “coup de force de Google numérisant sans relâche des millions de livres au mépris du droit d'auteur ”.

“Ce n'est pas en laissant une société privée commerciale américaine prendre une position dominante en matière de livre numérique que l'on favorisera à terme la diffusion de la pensée et de la littérature françaises et européennes”, précise-t-il.


15.04 2015

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