Manu Dibango, qui se définissait comme un "bâtisseur de ponts entre l'Occident et l'Afrique", est né le 12 décembre 1933 à Douala, au Cameroun. Envoyé en France à l'âge de 15 ans par son père, il a embarqué dans ses bagages trois kilos de café, qui vont inspirer le titre d'un de ses ouvrages.
Afro-européen et "négropolitain", comme il aimait aussi se qualifier, l'interprète de Soul Makossa était l'auteur d'une Balade en saxo, dans les coulisses de ma vie, publié en 2013 chez L'Archipel et disponible en format numérique. Dans cet ouvrage coécrit avec Gaston Kelman, le maître de l’afro-jazz composait l’autoportrait d’un musicien dont le talent a fini par s’imposer, grâce à un facteur que lui-même nommait « la chance ».
Le musicien avait également préfacé, en 2014, Route du jazz: Afrique, Amériques, Caraïbes, de Samuel Nja Kwa (Duta). Ses sessions musicales de 1978 à 1989 sont à découvrir dans l'ouvrage Choc'n'soul (Frémeaux, 2010).
??????Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités ont rendu hommage à Manu Dibango parmi lesquelles Youssou N'dour, qui salue "un grand frère, une fierté pour le Cameroun et l'Afrique".