C’est au début des années 1930, alors qu’il est à la tête du quintette du Hot Club de France, qu’il teintera le mouvement jazz naissant de ses influences issues de la culture manouche. Il crée un nouveau folklore que l’on nommera plus tard le jazz manouche, et devient ainsi l’un des rares Européens à marquer de son empreinte l’histoire du jazz.
Depuis sa mort en 1953, les musiciens manouches lui vouent un véritable culte, et le célèbre tous les ans lors du festival de Samois-sur-Seine, où il est enterré. Son influence aura profondément marqué la culture jazz jusqu’à aujourd’hui, comme en témoignent les nombreux ouvrages parus récemment.
Publié chez L’Harmattan ce vendredi 23 janvier, Jazz Manouche, La discothèque idéale, a été conçu par Louis de Gouyon Matignon, spécialiste et porte-parole de la culture tsigane. Il y retrace l’histoire complète du jazz manouche et propose sa sélection de 100 albums, mêlant les maîtres du genre (Django, les frères Ferré, le trio Rosenberg) avec des talents méconnus ou oubliés.
Dans Insensiblement (Django), paru chez Fayard, Alain Gerber évoque lui la période durant laquelle, en 1946, Django Reinhardt est parti aux Etats-Unis, à l’invitation du grand Duke Ellington.
Sous forme d’un témoignage, Jacques Viesvil propose sa version du parcours du musicien de jazz manouche dans Django : la guitare nomade, paru chez ABM Editions, en 2013.
2010 marquait le 100e anniversaire de la naissance de Django Reinhardt, et, pour l’occasion, Jean-Baptiste Tuzet avait publié son anthologie du jazz manouche : Django Reinhardt et le jazz manouche ou les 100 ans du jazz à la française (D. Carpentier). La même année était publié l’ouvrage jeunesse illustré intitulé Django Reinhardt par Rémi Courgeon et Stéphane Ollivier, accompagné d’un CD audio, chez Gallimard-Jeunesse.
Enfin, du côté des manuels musicaux, signalons Django Reinhardt : 10 morceaux originaux pour guitare solo (Hit diffusion) de Victorine Martin et Philippe Cuillerier, ainsi que l’excellent manuel jeunesse L’arbre à swing (Bizou Music) de Patrick Chamblas.