Le Prix international de la fiction arabe est attribué au Koweïtien Saud Alsanousi

détail de couverture de 'Tronc de Bambou' et son auteur, Saud Alsanousi © DR

Le Prix international de la fiction arabe est attribué au Koweïtien Saud Alsanousi

Soutenu par le Man Booker Prize britannique, cette récompense vise à promouvoir la littérature arabe contemporaine.

Par Claude Combet,
avec cc Créé le 15.04.2015 à 21h52

L'écrivain koweïtien Saud Alsanousi, 32 ans, a obtenu mardi 23 avril, en ouverture de la Foire du livre d'Abou Dhabi, l'International Prize for Arab Fiction ou Ifap (Prix international de la fiction arabe) pour son roman The Bamboo Stalk, publié par la maison libanaise Arab Scientific Publishers.

L'Ifap a été créé il y a six ans sur le modèle du Man Booker Prize britannique. Doté de 50 000 $ (38 000 €), il est financé par les Emirats arabes unis et vise à encourager la production littéraire arabe.

The Bamboo Stalk raconte l'histoire de Josephine, une Philippine émigrée au Koweït qui devient femme de ménage et épouse secrètement le fils de la famille, qui l'abandonne quand elle se retrouve enceinte. Elle rentre alors aux Philippines avec son fils José qui grandit dans la pauvreté et rêve de retourner dans le pays paternel.

Identité nationale, condition des travailleurs émigrés, place des femmes écrivains dans la sélection, ont été les sujets de la conférence de presse très animée, donnée après la proclamation du prix, en présence du lauréat. «Ce n'est pas un mélodrame et je n'essaie pas de faire pleurer le lecteur sur les personnages. Je lui laisse le choix de juger si c'est une histoire vraie ou le fruit de mon imagination», s'est récusé Saud Alsanousi, qui a cependant avoué que sa mère est philippine et son père koweïtien...

Saud Alsanousi succède aux Egyptiens Bahaa Taher (Sunset Oasis, lauréat 2008) et Youssef Ziedan (Azazeel, lauréat 2009), aux Saoudiens Abdo Khal (Spewing Sparks as Big as Castles, lauréat 2010) et Raja Alem (The Doves' Necklace, co-lauréat 2011), au Marocain Mohammed Achaari (The Arch and the Butterfly, co-lauréat 2011) et au Libanais Rabee Jaber (The Druze of Belgrade, lauréat 2012).

Les 5 autres finalistes remportent 10 000 $ (7 600 €). Il s'agit de l'Irakien Sinan Antoon pour Hail Mary (Al-Jamal), la Libanaise Jana Elhassan pour Me, She and the Other Women (Arab Scientific Publishers), le Saoudien Mohammed Hasan Alwan pour The Beaver (Dar al-Saqi), l'Egyptien Ibrahim Issa pour Our Master (Bloomsbury Qatar Foundation) et le Tunisien Hussein Al-Wad pour His Excellency the Minister (Dar al-Janub).

A ce jour, 5 des 6 lauréats de l'Ifap ont vu leur livre traduit en anglais.
15.04 2015

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