Les membres du  jury remettront finalement le Prix du Roman Arabe au  lauréat 2012, l'écrivain algérien Boualem Sansal, pour son livre 
Rue  Darwin, chez son éditeur, Gallimard. Après la rupture des  jurés avec les organisateurs et mécènes du prix, le Conseil des  ambassadeurs arabes, l'un des jurés, Tahar Ben  Jelloun avait confié plus tôt dans l'après midi de vendredi qu'ils "
cherchaient  un nouveau sponsor", projetant même d'attendre la réntrée. 
"Les jurés se sont désolidarisés du Conseil des ambassadeurs arabes  et ont voulu maintenir le choix de leur lauréat", a précisé à l'AFP la  maison d'édition qui accueillera jeudi 21 juin le lauréat et les jurés.
 "Cette cérémonie sera organisée en partenariat avec Radio France, à  l'initiative de son président Jean-Luc Hees, et relayée sur les antennes  du groupe", a annoncé vendredi à l'AFP le directeur de France Culture  Olivier Poivre d'Arvor, qui avait démissionné  du jury lundi (voir actualité du 12 juin) pour protester contre l'annulation de la remise du prix à  Boualem Sansal par le Conseil des ambassadeurs arabes.
 "Dès lors que le prix est remis au lauréat, je reviens dans le jury  et serai là jeudi", a-t-il indiqué. "Je pense que Radio France  continuera à accompagner ce prix".
 Boualem Sansal devait recevoir le 6 juin à l'Institut du monde arabe  ce Prix, doté initialement de 15 000 euros. Mais le Conseil des  ambassadeurs arabes a annulé la cérémonie "en  raison des événements actuels dans le monde arabe", avait-il annoncé au  jury.
 Selon Olivier Poivre d'Arvor, les diplomates arabes ont réagi ainsi en raison de  la participation en mai de Boualem Sansal au  Festival international des écrivains de Jérusalem, expliquait-il. Le  Hamas avait assimilé dans un communiqué sa présence en Israël "à un acte  de trahison".
 "Le Conseil des ambassadeurs arabes a retiré son sponsoring. Mais le  prix est maintenu, nous allons rechercher un nouveau sponsor et voir  comment pouvoir donner son prix à Boualem Sansal, notre lauréat", avait annoncé vendredi après midi à l'AFP l'écrivain franco-marocain Tahar  Ben Jelloun.
 Selon lui, "il était  inévitable qu'un jour il y ait un clash avec les ambassadeurs arabes".
 Le prix du Roman arabe, créé en 2008, est destiné à couronner  l'ouvrage d'un auteur d'origine arabe dont le roman a été écrit ou  traduit en français.
 Olivier Poivre d'Arvor envisageait même la remise d'un prix "France Culture spécial" à Boualem  Sansal pour son livre, qui a déjà reçu le 29 mai,  le prix du Roman-News. Plusieurs des ouvrages de l'écrivain algérien sont interdits dans son pays.