Le poète Jacques Izoard est mort le 19 juillet à Liège d'une crise cardiaque. Il avait 72 ans. Ses obsèques ont lieu aujourd'hui 24 juillet dans sa ville natale.
Professeur de français dans l'enseignement secondaire belge, il publie son premier recueil de poésies, Ce Manteau de la pauvreté, en 1962, sous le nom de Jacques Izoard. Son pseudonyme vient d'un col légendaire du Tour de France.
En 2006, à l'occasion de ses 70 ans et pour lui rendre hommage, les éditions de la Différence, son principal éditeur en France, avait publié en 2 tomes ses Œuvres complètes, traversées par les thèmes de la nature, du corps et du langage.
Pour autant, Jacques Izoard continue d'écrire et publie en 2008, un dernier recueil, Lieux épars (La Différence). Il complète également d'autres ouvrages, édités sous formes de plaquettes en Belgique. Il a notamment travaillé avec le peintre turc Selçuk Mutlu, avec qui il avait publié Les girafes du sud, toujours à La Différence. L'éditeur annonce d'ailleurs un troisième volume des Œuvres complètes, qui reprend ses poésies postérieures à 2 000 (année d'arrêt du second tome) et ses textes en prose.
Très attaché à Liège, qu'il n'avait jamais quittée, il célèbre sa ville dans de nombreux poèmes. Il fut aussi l'instigateur de « l'école de Liège » qui avait vocation de publier de la poésie contemporaine et fut notamment le découvreur de l'écrivain Eugène Savitzkaya.
Lauréats de nombreuses distinctions, il reçut notamment le prix Mallarmé en 1979 pour son recueil Vêtu, dévêtu, libre. Le grand prix de la poésie de la SGDL le couronna en 2006 pour l'ensemble de son œuvre.