GFK

L’an dernier, les éditeurs ont vendu 13,2 millions de livres numériques en téléchargement, pour 97,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 9 % selon les données présentées le 31 janvier par GFK lors de sa conférence sur le marché des biens culturels. Faute de chiffres fournis par les principaux revendeurs (Amazon, Apple, Kobo-Fnac, Google), l’institut d’études est le seul à proposer une estimation des ventes numériques en France, reposant sur son panel de consommateurs (15 000 personnes déclarant leurs achats de biens culturels, à la fois physiques et numériques, neufs et d’occasion). Cette estimation concerne l’édition grand public, hors contenus professionnels et universitaires, bien plus importants en numérique.

"Le nombre d’acheteurs a progressé d’environ 100 000, pour atteindre maintenant les 2 millions. Le marché n’est pas bousculé, mais ce support trouve sa place, avec des achats très concentrés sur la littérature générale. Le numérique représente 5 à 6 % des ventes des 10 premiers romans de la rentrée. La proportion est supérieure en littérature de genre (SF, romance, polar), même s’il est difficile de l’évaluer précisément à partir d’un panel consommateurs, qui ne permet pas non plus d’identifier la part de l’autoédition", note Sébastien Rouault, chef de groupe panel livre.

Le prix moyen du livre numérique reste stable, à 7,40 euros, similaire au poche que les éditeurs veulent préserver. Signe d’une place prise en l’absence de librairies, "un tiers des dépenses en numérique viennent des villes de moins de 2 000 habitants", souligne Sébastien Rouault, alors qu’elles ne représentent qu’un quart de la population.

Toujours selon GFK, après un démarrage très inquiétant, les ventes de livres physiques se sont finalement tenues à 3,88 milliards d’euros en valeur (- 1,4 %), pour 343 millions d’exemplaires (- 1,3 %), grâce à une belle reprise (+ 4,5 %) en décembre, qui pèse 16,8 % des ventes annuelles. Les ventes sur Internet ont progressé de 12 %, et celles des grandes surfaces culturelles de 2 % en raison de la croissance de leur parc, alors que la librairie recule de 4,5 %, et les hypermarchés de 6,5 %. Par secteurs, la BD marque la plus forte hausse (+ 9 %), devant le loisir-vie pratique (+ 3 %) et le parascolaire (+ 0,3 %). Tous les autres rayons sont en repli. Hervé Hugueny

06.02 2018

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