Etude

Le numérique complémentaire du papier

L’ebook parfait doit être aussi facile à utiliser qu’un livre. - Photo Olivier Dion

Le numérique complémentaire du papier

La majorité des lecteurs n’imagine pas d’abandonner le livre papier, mais l’attachement à l’objet varie avec l’âge, selon une étude commandée par Orange.

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Par Hervé Hugueny,
avec Créé le 20.03.2014 à 19h11 ,
Mis à jour le 21.03.2014 à 00h00

Pour 76 % des lecteurs interrogés lors d’un récent sondage (1), le livre numérique est complémentaire du papier, mais non substituable. Derrière ce chiffre global, l’âge est le principal critère discriminant : 35 % des 18-24 ans supposent que l’ebook remplacera le papier à terme, mais cette proportion tombe à 18 % chez les plus de 65 ans. Les habitants de l’Ile-de-France se montrent aussi plus convaincus par cette perspective (33 %) que les provinciaux (22 %). Il y a en revanche peu de différence entre hommes et femmes, entre CSP, ou entre ceux qui ont déjà lu des livres numériques, ou pas.

L’âge est aussi la variable la plus discriminante pour la recommandation : 40 % des 18-24 ans font d’abord confiance à leurs proches pour le choix d’un livre, mais seulement 23 % des plus de 65 ans, où se trouve la proportion des répondants qui écoutent volontiers les libraires, à hauteur de 20 %, contre 17 % pour les 18-24 ans, 13 % pour 25-34 ans, 16 % pour 35-49 ans et 21 % pour les 50-64 ans. Les journalistes et les critiques restent bien écoutés des plus de 65 ans (31 %), mais beaucoup moins des plus jeunes (14 % des moins de 25 ans, et 8 % des 35-49 ans). Les avis des forums de lecteurs sur Internet recueillent 15 à 18 % d’attention parmi les tranches d’âge de moins de 65 ans, mais 5 % seulement au-delà. Les suggestions des sites de vente en ligne ne sont suivies que par 7 % des répondants, en moyenne.

Orange a complété cette étude par une enquête qualitative auprès de lecteurs de livres numériques, "pour valider notre approche du projet MO3T [voir p. 74], sur l’idée de créer une norme interopérable et pérenne autour d’une bibliothèque personnelle", explique David Lacombled, directeur délégué à la stratégie de contenus d’Orange. Le groupe croit beaucoup à ce projet, considéré comme stratégique dans le cadre de la promotion des systèmes ouverts face aux univers propriétaires que les géants de l’Internet veulent installer. Le "portrait-robot du livre numérique idéal" testé auprès des participants de l’étude pourra servir lors de la campagne de lancement de MO3T, si le projet est poursuivi : cet ebook doit être compatible avec tous les supports de lecture, aussi facilement transférable qu’un livre imprimé, achetable dans une librairie ou chez soi, et simple à retrouver dans une bibliothèque virtuelle. Hervé Hugueny

(1) Etude quantitative réalisée par OpinionWay les 5 et 6 mars 2014, auprès d’un échantillon de 1 004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus ; et qualitative, effectuée par Treize Articles les 26 et 27 février, avec deux groupes de 7 personnes, grands lecteurs pour l’un, et moyens pour l’autre, sur papier et terminaux numériques. Elles sont consultables en PDF sur Livreshebdo.fr.

20.03 2014

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