Cet outil, similaire à la plateforme Dilicom pour la transmission des commandes des libraires aux distributeurs de livres, permettrait de réduire le coût de traitement des flux d'information liés aux ordres d'impression ou de réimpression. De l'ordre de plusieurs dizaines de milliers chaque année, le nombre de ces ordres progresse constamment en raison de l'augmentation du nombre de nouveautés et des retirages évalués maintenant au plus juste.
Mutualisés, le développement et la gestion de cet outil seraient moins coûteux. Il éviterait les ruptures d'approvisionnement en librairie et améliorerait le fonctionnement de la filière de l'impression de livre. Ce projet serait l'un des premiers dossiers de l'instance de discussion et d'échange que les professionnels concernés souhaitent créer. Le représentant de la DGE n'a pas précisé le montant que le ministère de l' Economie, de l'Industrie et du Numérique serait prêt à prendre en charge.
Le ministère et l'Uniic, syndicat des professionnels de la fabrication de livres, ont cofinancé le rapport sur l'impression de livres en France, présenté dans Livres Hebdo du vendredi 11 décembre. Il fait ressortir la grande fragilité des imprimeurs, soumis à une sérieuse concurrence de leurs homologues étrangers, et à la baisse des volumes de fabrication. Pour les éditeurs, en position de force, cette fragilité n'est pas vraiment un problème dans la mesure où ils sont toujours à peu près certains de trouver une solution en France ou à l'étranger, et se disent eux-mêmes soumis à des contraintes en terme de prix des livres, qui doivent rester à un niveau acceptable pour les acheteurs.