Le livre, outil d'initiation
Livre de chevet ou bible, c'est avec le Guide Ornitho (Delachaux et Niestlé, 2015) que Victor Noël plonge dans le militantisme écologique. "Je me suis rendu compte que le vivant était dégradé ce qui m'a permis de remettre en question ma façon de consommer la nature", raconte celui pour qui le livre est une invitation à ouvrir les yeux. Alors âgé de 8 ans, il se nourri de tout ce qu'il peut trouver pour mieux saisir les enjeux liés aux écosystèmes et, d'un commun accord avec ses parents, entame un cursus à distance, loin des cours de récréation et des écoles. Depuis, il accepte parfois de remettre un pied en classe mais de l'autre côté du tableau en tant qu'intervenant : "comprendre comment les écosystèmes nous font vivre, c'est fondamental et je crois que ce n'est pas encore assez présent dans l'éducation", déplore l'adolescent.
Le livre, moyen pour surmonter la crise
Pour lui, pas d'utopie, dans 50 ans, on ne peut "qu'imaginer que ce sera un bordel monstre". Le poing serré, il s'explique, prenant pour exemple le réchauffement climatique : "Rien, ni le livre, ni quoi que ce soit ne pourra arrêter tout ça. Même si les vecteurs d'informations nous permettent de mieux comprendre ce qu'il se passe et qu'on transforme le système aujourd'hui, les émissions de gaz à effet de serre continueront de réchauffer la terre pendant deux siècles." Inspiré par les différents scientifiques qu'il a lu et écouté, il voit toutefois dans le livre, une des voies pour l'après, qu'il appelle la résilience. "Tout seul le livre ne permettra pas de résister à ce choc par contre il peut faire partie des moyens que l'on peut mettre en œuvre pour essayer de surmonter la crise" précise-t-il.
Le livre, objet écoresponsable
Cependant, il rappelle que "Ce n'est pas des mesures ou des ajustements qu'on doit mettre en place, c'est tout notre imaginaire et nos systèmes de valeurs qu'il faut repenser et le livre peut avoir un énorme rôle à jouer là-dedans."