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Le livre à Metz : échanger pour pouvoir penser l'avenir (4/4)

Florence Aubenas, Colombe Boncenne et Thomas Flahaut échangeant à l'occasion de la table ronde "Demain le travail en miettes ? - Photo Pauline Gabinari

Le livre à Metz : échanger pour pouvoir penser l'avenir (4/4)

S'il est vrai que les livres peuvent changer le monde, quelle est la place de ces derniers dans l'écologie et le futur de notre société ? A l'occasion du festival Le livre à Metz, qui a débuté jeudi et s'est terminé dimanche, Livres Hebdo interroge des acteurs du livre pour prendre la température. Dernier arret, quelques fragments entendus durant le festival. 

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Par Pauline Gabinari Metz,
Créé le 22.06.2021 à 11h06

Terrasses pleines et discussions autour du livre à n'en plus finir, au fil de quatre jours du festival le Livre à Metz, l'un des premiers non virtuels de l'année, les paroles et les pensées se sont rencontrées avec l'enthousiasme des retrouvailles à Metz. Plus de 200 auteurs étaient invités dans la métropole lorraine, parmi lesquels Florence Aubenas, Mathias Enard, Jean-Loup Chiflet, Hugo Clément, Fabienne Jacob, Nancy Huston, Marie-Hélène Lafon, Hervé Le Tellier, Olivier Norek, Tiffany Tavernier ou Wilfrid Lupano.

L'écologie, condition certaine d'un avenir possible, a accompagné les discussions comme une toile de fond pendant quatre jours. Parmi ses intervenants, le festival a accueilli Anne Marie Carlier, une libraire ayant pour livres de chevet les ouvrages de René Dumont et la revue silence. Dans sa librairie baptisée Autour du monde, partenaire de l'événement avec huit autres librairies de la ville, les jeunes se retrouvent pour flâner devant des rayons dédiés aux modes de vie raisonnables et aux engagements militants. "L'écologie et notre rapport à la planète, tout est une question de décentrement et c'est justement là où mon métier de libraire intervient car c'est avec les livres que je propose que je vais ouvrir les lecteurs à un monde qui n'est pas le leur.", explique-elle, le deuxième tome de la trilogie d'Emmanuelle Pagano à la main.

Avec comme thème "Demain est à nous", cette 34e édition a revêtit des discours porteurs d'espoir. Que l'homme peut faire par et grâce à la littérature? Pour beaucoup, elle permet de franchir un cap et d'aller au-delà des frontières mentales ou physiques. C'est d'ailleurs ce que le festival souhaite mettre en valeur à travers la création du Prix "frontières -Léonora Miano", a rappelé la présidente du Livre à Metz, Aline Brunwasse : "la littérature joue son rôle en ce qu'elle nous permet de traverser les frontières là où elles nous paraissent infranchissables".  Pour sa première année, le prix a désigné exceptionnellement trois lauréats : Andrès Barba (Une République Lumineuse, 1ère place), Guillaume Poix (Là d'où je viens a disparu, 2e place) et Béatrice Commengé (Alger, rue des bananiers, 3e place). L'auteur espagnol, premier lauréat du Prix frontière, a déclaré depuis Madrid son attachement à la notion de frontière dont la réalité n'est "qu'une fiction qui dépend de notre volonté".

Une vision partagée par Léonora Miano arrivée tout droit du Togo pour assister à la remise du prix portant son nom. "Le travail d'auteur aborde le côté sensible des questions politiques et géopolitiques. Et, dans un monde où la planète est de plus en plus menacée, explorer ce côté sensible permettra de trouver une meilleure manière de vivre ensemble.", conclu-t-elle.

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