Lors d’une conférence de presse le 13 novembre,  le président de la BNF Bruno Racine a annoncé un grand chantier numérique en trois points. D’une part l’archivage du web, devenu une activité quotidienne à la BNF, et bientôt accessible sur place pour les  chercheurs. D’autre part, le projet Spar (Système de préservation des archives), centre de stockage numérique qui assure la pérennité des données et garantit la continuité d’accès. Enfin la numérisation (en cours) de 300 000 ouvrages libres de droit dans les trois ans par la société française Safig, financée par le Centre national du livre, qui a versé 8 millions d’euros pour 2007, et promet la même subvention pour les deux années suivantes. A la fin 2010, l’internaute aura accès à 400 000 ouvrages environ, si l’on ajoute les 90 000 documents (livres et revues) de Gallica 2.
« Pour qu’une bibliothèque numérique soit crédible, elle ne peut pas se contenter des ouvrages du patrimoine », a déclaré Bruno Racine, déterminé à lancer un portail numérique qui donne accès aussi à des nouveautés, ou encore à des livres introuvables ou épuisés toujours couverts par le droit d’auteur. Un prototype a été élaboré en partenariat avec le Syndicat national de l'édition qui sera présenté sous forme de test au prochain Salon du livre.
Du côté de la bibliothèque numérique européenne, tout convergera vers l’European Digital Library (EDL), une fondation de droit néerlandais : les travaux de la commission européenne, ceux de la conférence des BN européennes et le  prototype français Europeana. Bruno Racine est très soucieux de  « mutualiser au maximum » les réalisations de la BNF avec les autres bibliothèques françaises, pour leur permettre de bénéficier des possibilités de numérisation, stockage et de conservation des données numériques.