Le 17 octobre marque la sortie du 45e numéro du magazine Usbek & Rica dans un peu moins de 500 points de vente répartis sur l’ensemble du territoire français. Mais que les lecteurs ne s’attendent pas à le trouver sous ce nom dans les rayons des librairies car Usbek & Rica - en référence au deux personnages des Lettres Persanes de Montesquieu - devient FUTU&R, « Le magazine Usbek & Rica ».
Un changement de forme qu’explique Blaise Mao, le rédacteur en chef, par « l’envie d’être immédiatement visible et compréhensible dans les rayons revues des librairies et des Relay, où les titres sont nombreux et où il est parfois difficile d’être repéré au premier coup d'œil ». Pour l'évolution du nom, Blaise Mao évoque « la volonté de montrer dès le premier regard ce qu’on fait, explorer le futur, plutôt que qui on est ».
Devenir un outil pour passer des mots aux actes
Car dès sa création en 2010 par Jérome Ruskin la revue - rachetée il y a un an par l’homme d’affaires tchèque Daniel Krestinsky, P-DG du groupe CMI France - s’est toujours positionnée comme un espace de réflexion sur des thèmes tels que les technologies, l'environnement, les enjeux sociaux et les transformations du monde, tous axés vers le futur.
Aujourd’hui, le média entend devenir un outil qui accompagne ses lecteurs afin de « leur permettre de trouver des prises et des idées nouvelles pour construire un futur qui soit plus désirable que notre présent. D'où une nouvelle baseline en référence au futur, "Prenez-le en main !", en forme de clin d'œil à l'objet papier, auquel on croit toujours, mais aussi d'appel à l'action adressé à nos lecteurs, qui sont nombreux déjà à nous dire qu'ils utilisent le magazine dans leur cadre professionnel, au-delà du plaisir de lecture », précise Blaise Mao à Livres Hebdo.
Une volonté de démocratisation et d’accessibilité qui se traduit par une refonte du magazine dont la nouvelle formule compte « moins de pages, une maquette plus aérée et dynamique, un seul grand dossier, des sujets plus incarnés et plus vivants, des formats d’écriture plus rythmés, des rubriques mieux fléchées, des encarts sur les coulisses de certains reportages et de nouveaux rendez-vous délibérément légers », selon le média sur son site Internet. L’objectif, rendre le contenu plus digeste en évitant la recette du « sandwich au pain » comme celui lui a gentiment été reproché par l'un de ses compagnons de route.
Un changement contrôlé
Mais ce changement ne touche pas tous les aspects du magazine, et reste « contrôlé ». « La démarche éditoriale est la même, le rythme de parution ne change pas ni le circuit de distribution. Par ailleurs, nous avons maintenu dans notre logo l'esperluette qui est au cœur de notre nom et de notre démarche éditoriale, qui vise à réconcilier plutôt qu'à dénoncer ou polariser », rassure Blaise Mao.
Les lecteurs de la première heure ne s’en trouveront donc pas déroutés. D’autant que le média assure conserver sa curiosité intellectuelle et sa volonté de faire de la prospective un exercice de pensée quotidien. Par ailleurs, l’entreprise Usbek & Rica, au-delà du magazine trimestriel, englobe d’autres formats éditoriaux et activités tels qu’une conférence spectacle en forme de procès (Le Tribunal pour les Générations Futures), des groupes de réflexion (Le Club des Bons Ancêtres) et un podcast (Prophétie).
Le 45e numéro de FUTU&R, tiré à 10 000 exemplaires et consacré au cerveau humain, s’étendra sur 156 pages avec entre autres une veille de l’actualité, un décryptage, des sujets dits d'exploration, des débats ainsi qu’une partie intitulée « Imaginaire » où l’écrivain de fantasy Jean-Philippe Jaworski sera mis à l’honneur.
