La mobilisation syndicale nationale du jeudi 29 janvier a coïncidé avec l'ouverture du 36
e Festival international de la bande dessinée d'Angoulême sans créer de désagréments majeurs même si, entre 11 h 30 et 12 h 30, 20 000 manifestants, dont quelques auteurs de BD, ont défilé dans les rues de la ville en slalomant entre les “bulles” (les tentes abritant les stands des éditeurs).
Sur les stands, les dédicaces et les ventes se sont déroulées avec la foule habituelle d'un jeudi, notamment les groupes scolaires encadrés par des enseignants qui ne faisaient pas grève.
Seul Actes Sud BD a marqué clairement sa solidarité avec les mouvements sociaux, le personnel du stand arborant des badges
“en grève” et
“Actes Sud BD soutient les manifestants”.
Les transports n'ont été perturbés que pendant la manifestation, qui a créé des embouteillages ponctuels. En outre, pour l'accès à la ville,
“il y a eu un réel effort de la SNCF, par ailleurs partenaire du festival, et beaucoup de trains circulent entre Paris et Bordeaux”, constate Franck Bondoux, le délégué général du FIBD.
Les concerts de dessins prévus jeudi dans l'après-midi et le soir ont été maintenu, le personnel de la billetterie n'ayant débrayé que durant la matinée.
La mobilisation ayant été annoncée de longue date, la plupart des éditeurs se sont arrangés pour arriver à Angoulême dès le mercredi avec leurs auteurs. Du coup, on déplore peu d'annulation à l'exception de ceux venant de loin à l'instar de Marini (Dargaud) ou d'éditeurs étrangers, notamment des Japonais, qui ont été rebutés par les difficultés annoncées.
Les organisateurs du festival, qui n'avaient rien laissé au hasard, avaient prévu, par précaution, des solutions de remplacement, avec des cars reliant Paris et Angoulême, notamment pour les équipes de France Inter qui avaient programmé des émissions en direct.
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Angoulême met en valeur une BD ancrée dans le réel Focus :
La BD, le salut hors de la case?