Politique du livre

Selon son rapport d'activité tout juste publié, les recettes fiscales du Centre national du livre (CNL) ont chuté de 3,7 millions d'euros l'an dernier (-10,7%). La taxe de 3,25% sur les imprimantes représente en moyenne 80% 70% des produits encaissés, mais son rendement ne cesse de diminuer. La taxe de 0,2% sur le chiffre d'affaires des éditeurs dont les ventes de livres dépassent 76 300 euros est également en recul de 8,2% à 6,05 11,6% à 4,67 millions d'euros. Au global, les recettes du Centre atteignent 38,12 millions d'euros, soit un manque à gagner de 4,44 millions de recettes (-10,4%) par rapport à 2013.
 
"La brutale diminution des recettes fiscales du CNL pourrait, à terme, si elle se confirmait, contraindre l’établissement à réduire drastiquement ses interventions" prévient l'introduction du rapport. Le Centre a réduit en partie ses dépenses, aussi bien en intervention qu'en fonctionnement, mais son résultat est néanmoins en déficit de 1,89 million d'euros. A l'automne dernier, la ministre de la Culture avait évoqué l'idée d'une taxe sur les cartouches d'encre pour imprimante afin de compenser le recul des recettes du Centre, mais a déclaré ensuite que l'idée n'était pas d'actualité.
 
"Comparativement à 2013, le montant consacré aux aides en 2014 a diminué de 19,5%, passant de 37,42 M€ à 30,11 millions d'euros. Un tel écart s’explique par le plan librairie qui a mobilisé 9 millions d'euros en 2013. Hors plan librairie, le montant total des aides du CNL pour 2014 a augmenté de 5,9% par rapport à 2013 (28,42 millions d'euros contre 30,11 millions d'euros cette année)" explique le rapport.
 
"Sur la période 2010-2014, le montant des crédits consommés a augmenté (+12,4%, passant de 26,79 millions d'euros en 2010 à 30,11 millions d'euros en 2014), alors que le nombre d’aides a diminué, passant de 2 978 en 2010 à 2 712 en 2014, soit une baisse de 8,9%" illustrant la volonté du CNL: "aider moins pour aider mieux les projets de qualité, renforcer la sélectivité et opérer des choix".
 
Par secteur, "l’édition s’établit au premier rang (8,63 millions d'euros), suivie de très près par la diffusion non marchande (8,56 millions d'euros) et devant la diffusion marchande (4,97 millions d'euros)". La diffusion non marchande désigne les bibliothèques, et tout particulièrement le programme de numérisation de la BNF, qui aspire près de 90% du budget. La diffusion marchande concerne pour l'essentiel les librairies. Hors plan exceptionnel de 2013, qui modifie l'échelle des comparaisons, les aides pour ce secteur ont augmenté de 9,5% pour s'élever à 9,6 millions d'euros.

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