Le Canada autorise Amazon a implanter un centre logistique sur son territoire

Chez Amazon France © Olivier Dion

Le Canada autorise Amazon a implanter un centre logistique sur son territoire

Le commerçant américain en ligne s'est engagé en contrepartie à investir 1,5 million de dollars dans la promotion de la culture canadienne.

avec ag Créé le 15.04.2015 à 22h43

Conformément à l'avis favorable rendu le 8 mars par le ministre du patrimoine James Moore, le gouvernement fédéral canadien a autorisé Amazon à installer un centre de traitement des commandes en Ontario.

Depuis l'ouverture d'amazon.ca en 2002, le commerçant américain en ligne se heurtait à la Loi sur investissement Canada, qui interdit aux intérêts étrangers d'accéder à la propriété dans le secteur de la vente de livres sur le territoire national pour préserver l'identité culturelle canadienne, et devait faire appel à un sous-traitant canadien pour son service d'expédition.

En échange de la révision de son dossier, Amazon devra consacrer 1,5 million de dollars américains, sur les 20 millions investis au total, à la promotion de la culture canadienne, en offrant des bourses et en s'associant à des événements culturels.

L'entreprise s'engage également à accroître la visibilité des livres canadiens sur amazon.ca, notamment ceux en langue française, ainsi que leur disponibilité sur son lecteur numérique Kindle.

Inquiétudes des libraires indépendants

Les termes de l'accord ne dissipent pas toutes les inquiétudes des libraires indépendants canadiens, tant anglophones que francophones.

Dans la foulée de la Canadian Booksellers Association, l'Association des libraires québécois (ALQ) a réaffirmé son opposition à l'édification de l'entrepôt d'Amazon, rappelant son attachement à la Loi sur investissement Canada “qui vise à empêcher la prolifération de la culture américaine dans le pays et à protéger la culture canadienne”, rapporte le site d'information de Radio-Canada.

A la librairie Vaugeois de Sillery (Québec), on craint que l'implantation d'Amazon n'entraîne à terme “la fermeture de plusieurs librairies”, indique-t-on à Livres Hebdo.

Quant aux promesses du géant de Seattle sur la promotion de la culture canadienne, elles ne convainquent pas : “Amazon est un bon outil pour vendre les best-sellers, mais la situation sera plus difficile pour la littérature québécoise”.
15.04 2015

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