La 35ᵉ édition du Salon de la revue se déroulera les 10, 11 et 12 octobre 2025 à la Halle des Blancs-Manteaux, dans le IVe arrondissement de Paris. L’événement, organisé par Ent’revues, réunira plus de 200 exposants représentant environ 300 titres papier et électroniques. L’entrée est gratuite et ouverte à tous.
Depuis sa création en 1990, le Salon s’impose comme un lieu privilégié pour célébrer la diversité des revues francophones et offrir un espace d’échanges entre celles et ceux qui les conçoivent et leurs lecteurs.
Un programme d’une trentaine de rencontres
Cette année, une trentaine de débats, lectures et tables rondes sont annoncés. Le vendredi soir, une carte blanche sera donnée à l'historienne de la littérature et essayiste française Marielle Macé. Parmi les autres rendez-vous : une rencontre consacrée à l’intelligence artificielle proposée par la revue Le Grand Continent, un focus sur les Presses universitaires de Rennes à l’occasion de leur 40ᵉ anniversaire, ou encore la participation de la Revue 303, revue culturelle des Pays de la Loire dont l’équipe est aujourd’hui menacée.
10 000 visiteurs attendus
Fort d’une fréquentation moyenne de 10 000 visiteurs annuels, le Salon de la revue confirme sa place de vitrine et de plateforme d’échanges. Mais, comme beaucoup d’acteurs culturels, il doit composer avec un environnement économique tendu.
« Nous restons dans une économie de l’artisanat, entre la presse et le livre, avec peu de revenus », souligne Yannick Kéravec, directeur d’Ent’revues et organisateur du salon interrogé par Livres Hebdo.
Depuis 2002, le salon bénéficie d’un accueil gratuit à la Halle des Blancs-Manteaux, dans le IVe arrondissement de Paris. « Nous avons été le premier salon culturel à y prendre place. Mais nous demeurons tributaires des prochaines élections municipales. Payer un loyer serait insupportable pour nos exposants. », ajoute Yannick Kéravec.
Des moyens fragilisés
Le Salon a par ailleurs subi une baisse de moitié de sa subvention du Centre national du livre, ce qui accroît la précarité de son organisation. Malgré cela, le dynamisme reste bien réel : en 2024, près de 60 nouvelles revues ont été recensées par Ent’revues, qui envoie chaque année une invitation à l’ensemble des revues francophones répertoriées dans son annuaire.
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« Nous ne choisissons pas les revues présentes, elles s’inscrivent librement. Cette année, nous avons même dû en refuser », précise Yannick Kéravec. En moyenne, le salon renouvelle chaque année un tiers de ses participants.
Sur la représentativité des revues, il précise : « On nous avait reproché d’être trop élitiste et parisiano-centré, mais dans notre annuaire, 45 % des références viennent d’Île-de-France et parmi elles, environ 30 % de Paris. Nous avons beaucoup de références en région, mais aussi à l’international : Suisse, Belgique, Québec, entre autres. » Pour la première fois, une revue venue de Vilnius, Vilnius Review, participera d'ailleurs à l’événement.
