Après sa collection "Insomniaques et ferroviaires", lancée dans les années 1990, l'Atalante revient en 2021 avec une nouvelle collection consacrée au polar baptisée "Fusion", dirigée par Caroline de Benedetti et Emeric Cloche, fondateurs de l'association Fondu au Noir. Les directeurs de la collection précisent à Livres Hebdo en quoi "Fusion" se distingue de la première collection et leurs ambitions pour ce nouveau projet.
Livres Hebdo : Pourquoi avoir lancé une nouvelle collection de polar alors qu'il en existait déjà une ?
Caroline de Benedetti et Emeric Cloche : L'Atalante n’a pas publié de polar depuis 2014 (Anomalie P. de Stéphane Pajot). Toutefois, cette collection était quasi à l’arrêt depuis le début des années 2000 : Dès le début des années 1990, le succès de "La Bibliothèque de l’Évasion" s’est manifesté, hormis pour les romans de F. G. Ledesma, sur des titres de science-fiction d’auteurs tels Michael Moorcock, Orson Scott Card, Terry Pratchett, Andreas Eschbach et Pierre Bordage. Aussi, ces vingt dernières années, L’Atalante, à travers la collection "La Dentelle du Cygne" principalement, s’est concentrée sur une des branches de ses aspirations premières : la SF, devenant ainsi un acteur majeur du genre en France. "Fusion" est le fruit d’une nouvelle rencontre, entre l'éditrice Mireille Rivalland et nous. Si des passerelles existent avec la collection "Insomniaque et ferroviaire" - notamment à travers des autrices et des auteurs comme Stéphanie Benson, Thierry Jonquet, F. G. Ledesma, voire Donald Westlake - "Fusion" est un nouveau projet à part entière. La collection proposera une autre vision du genre, puisque celui-ci a beaucoup évolué ces dernières années, avec l'arrivée d'une autre génération d'auteurs et d'autrices.
Pourquoi "Fusion" ?
Le nom de la collection vient de notre envie de défendre des textes hybrides, des romans dans lesquels le fantastique perturbe le réel propre au roman noir, ou qui explorent un futur proche dans des anticipations sociales. Ces dernières années, nos plus gros coups de cœur, en tant que lecteurs et critiques, sont allés à ces romans aux frontières des genres. Nous sommes à une époque où les lignes sont de plus en plus floues, beaucoup de choses sont possibles. Ce qui compte avant tout pour la collection, c'est le texte, la voix de l'autrice ou de l'auteur, et ce que son texte raconte.
Cette nouvelle collection ne fera-t-elle appel qu'à des nouvelles voix ou y aura-t-il aussi des auteurs de la maison ?
"Fusion" a l'ambition de faire découvrir des premiers romans, des auteurs français principalement, mais aussi étrangers puisque la collection s'inaugure avec Nuit Bleue de l'autrice allemande Simone Buchholz qui met en scène la procureure Chastity Riley, un personnage récurrent. Cela fait plusieurs années que nous travaillons dans le monde du polar, en contact avec les bibliothécaires, les libraires, les festivals. Nous avons croisé des auteurs et des autrices que nous avons envie de défendre et de faire connaître au public.
Cette collection ne sera-t-elle composée que de titres non traduits en France et d'inédits ou est-ce simplement un hasard des deux premiers livres qui inaugurent la collection ?
Les deux premiers romans incarnent ce que nous voulons publier : des inédits (de langue française ou des traductions), une nouvelle génération d’auteurs. Bien sûr nous n'excluons pas un jour de rééditer des romans (injustement) oubliés mais ce n'est pas au menu pour l'instant. Les premiers tirages seront de l’ordre 2500 ou 3000 exemplaires, avec la possibilité de réimprimer rapidement si le succès est au rendez-vous.
Combien de livres cette collection publiera-t-elle chaque année ?
Nous envisageons 3 à 4 parutions par an pour le moment. Nous voulons suivre chaque livre au plus près, qu'il trouve sa place dans la production littéraire actuelle. Les libraires sont très sollicités, et nous le savons. Aussi nous travaillons depuis plusieurs années avec ceux qui vendent notre revue, L'Indic.
Livres Hebdo : Pourquoi avoir lancé une nouvelle collection de polar alors qu'il en existait déjà une ?
Caroline de Benedetti et Emeric Cloche : L'Atalante n’a pas publié de polar depuis 2014 (Anomalie P. de Stéphane Pajot). Toutefois, cette collection était quasi à l’arrêt depuis le début des années 2000 : Dès le début des années 1990, le succès de "La Bibliothèque de l’Évasion" s’est manifesté, hormis pour les romans de F. G. Ledesma, sur des titres de science-fiction d’auteurs tels Michael Moorcock, Orson Scott Card, Terry Pratchett, Andreas Eschbach et Pierre Bordage. Aussi, ces vingt dernières années, L’Atalante, à travers la collection "La Dentelle du Cygne" principalement, s’est concentrée sur une des branches de ses aspirations premières : la SF, devenant ainsi un acteur majeur du genre en France. "Fusion" est le fruit d’une nouvelle rencontre, entre l'éditrice Mireille Rivalland et nous. Si des passerelles existent avec la collection "Insomniaque et ferroviaire" - notamment à travers des autrices et des auteurs comme Stéphanie Benson, Thierry Jonquet, F. G. Ledesma, voire Donald Westlake - "Fusion" est un nouveau projet à part entière. La collection proposera une autre vision du genre, puisque celui-ci a beaucoup évolué ces dernières années, avec l'arrivée d'une autre génération d'auteurs et d'autrices.
Pourquoi "Fusion" ?
Le nom de la collection vient de notre envie de défendre des textes hybrides, des romans dans lesquels le fantastique perturbe le réel propre au roman noir, ou qui explorent un futur proche dans des anticipations sociales. Ces dernières années, nos plus gros coups de cœur, en tant que lecteurs et critiques, sont allés à ces romans aux frontières des genres. Nous sommes à une époque où les lignes sont de plus en plus floues, beaucoup de choses sont possibles. Ce qui compte avant tout pour la collection, c'est le texte, la voix de l'autrice ou de l'auteur, et ce que son texte raconte.
Cette nouvelle collection ne fera-t-elle appel qu'à des nouvelles voix ou y aura-t-il aussi des auteurs de la maison ?
"Fusion" a l'ambition de faire découvrir des premiers romans, des auteurs français principalement, mais aussi étrangers puisque la collection s'inaugure avec Nuit Bleue de l'autrice allemande Simone Buchholz qui met en scène la procureure Chastity Riley, un personnage récurrent. Cela fait plusieurs années que nous travaillons dans le monde du polar, en contact avec les bibliothécaires, les libraires, les festivals. Nous avons croisé des auteurs et des autrices que nous avons envie de défendre et de faire connaître au public.
Cette collection ne sera-t-elle composée que de titres non traduits en France et d'inédits ou est-ce simplement un hasard des deux premiers livres qui inaugurent la collection ?
Les deux premiers romans incarnent ce que nous voulons publier : des inédits (de langue française ou des traductions), une nouvelle génération d’auteurs. Bien sûr nous n'excluons pas un jour de rééditer des romans (injustement) oubliés mais ce n'est pas au menu pour l'instant. Les premiers tirages seront de l’ordre 2500 ou 3000 exemplaires, avec la possibilité de réimprimer rapidement si le succès est au rendez-vous.
Combien de livres cette collection publiera-t-elle chaque année ?
Nous envisageons 3 à 4 parutions par an pour le moment. Nous voulons suivre chaque livre au plus près, qu'il trouve sa place dans la production littéraire actuelle. Les libraires sont très sollicités, et nous le savons. Aussi nous travaillons depuis plusieurs années avec ceux qui vendent notre revue, L'Indic.
