Les députés ont voté l'augmentation de la TVA à taux réduit de 5,5 % à 7 %, sauf pour les produits de première nécessité et les cantines scolaires. La mesure doit rapporter 1,8 milliard d'euros à l'Etat, dont 79 millions provenant du secteur du livre.

“On ne veut pas avoir 36 taux de TVA, mais un seul taux réduit”, a affirmé au cours des débats la ministre du Budget Valérie Pécresse, alors que se succédaient les amendements pour déroger à cette mesure. “Le mitage de ce dispositif à 7 %, c'est l'injustice et l'assurance de l'injustice !”, a-t-elle martelé. Elle a exhorté la majorité à n'accepter aucune dérogation, sauf pour les cantines scolaires.

L'ancien ministre Hervé Gaymard (UMP) est monté au créneau pour défendre les librairies, évoquant “la nourriture spirituelle”. Patrick Bloche (PS) s'est inquiété de l'impact “sur les libraires et les auteurs” du passage à 7 %. La gauche a déposé un amendement demandant le maintien du taux réduit pour le livre et les services cuturels.

Le rapporteur du budget, Gilles Carrez (UMP), a appuyé l'amendement de M. Gaymard, mettant en avant “une économie [des libraires, NDLR] très vulnérable”, et même “si cela ne représente que 20 ou 30 centimes par livre”. La majorité a repoussé les deux amendements.

Mme Pécresse a rappelé qu'une mission d'accompagnement de ce secteur avait été décidée pour que la transition “puisse avoir lieu sans impact sur l'économie des librairies”. Le spectacle vivant n'a pas non plus échappé au relèvement.

Ce projet de loi de finances rectificative doit maintenant passer au Sénat.