Thomas Vivien: On a eu l'idée à deux, avec mon associé Valentin Vauchelles. On a pu constater, de par nos connaissances, qu'il y avait énormément de maisons qui recevaient des manuscrits en format papier mais aussi par mail et qui finissaient débordées par les réceptions. On a pu réaliser qu'elles manquaient de ressources pour les traiter rapidement et que c'était assez handicapant pour elles. Aussi, nous avons voulu proposer aux auteurs de pouvoir s'adresser directement aux éditeurs lorsque ils ont un manuscrit à proposer et de permettre aux éditeurs d'avoir une plateforme qui leur permettrait de pouvoir sourcer les livres qui ne leur parviendraient pas.
Comment fonctionne "Edith et nous"?
La plateforme, gratuite et sans engagement pour les éditeurs, a été lancée lundi et nous sommes encore en phase de tests avec certains d'entre eux. Si une maison souhaite s'inscrire, elle peut créer son compte via l'espace qui lui est réservé. On la recontacte afin de vérifier son identité. A partir de ce moment là, les éditeurs découvrent uniquement les manuscrits qui les intéressent et contactent les auteurs s’ils le décident, sans intermédiaire. Chaque nouveauté correspondant à leurs critères leur sera notifiée.
Quels sont vos objectifs ?
On souhaiterait que ce service puisse permettre d'aller chercher des nouveaux talents de la littérature, favoriser la richesse de la diversité éditoriale et on aimerait replacer l'éditeur au centre du jeu en contrebalançant la tendance de l’autoédition. Enfin, des évolutions de la plateforme, telles qu'une solution de stockage et de gestion des manuscrits qu’il reçoivent en propre en pluggant une url sur leur site (payante dans ce cas), sont à l'étude suite à la demande d'éditeurs que nous avons déjà rencontrés.