Barcelone

L'agence Pontas réunit ses auteurs pour son 25e anniversaire

Les auteurs représentés par l'agence Pontas réunis à Barcelone pour son 25e anniversaire. - Photo Isabel Contreras

L'agence Pontas réunit ses auteurs pour son 25e anniversaire

Une trentaine d'auteurs, dont plusieurs francophones, représentés par cette agence littéraire internationale, se sont retrouvés à Barcelone lors dunweekend de la Sant Jordi et de la journée internationale du livre. 

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Par Isabel Contreras,
Créé le 22.04.2017 à 21h26

L’équipe de l’agence littéraire internationale Pontas a fêté, vendredi 21 avril, son 25ème anniversaire à Barcelone entourée d’une trentaine de ses auteurs, venus des quatre coins du monde. « Nous avons voulu faire venir un maximum d’auteurs parmi les 76 que nous représentons. Il fallait fêter ce rêve devenu une réalité »,  explique la directrice et fondatrice de l’agence Pontas, Anna Soler-Pont. 
 
Depuis 1992, cette Espagnole née à Barcelone a repéré des plumes aujourd’hui reconnues comme l’Indonésien Eka Kurniawan, les Espagnoles Milena Busquets et Dolores Redondo mais aussi les Français Olivier Truc, Christophe Carlier et Luce Michel. L'agence a voulu les réunir en ce week-end placé sous le signe du livre à Barcelone où le 23 avril, journée internationale du livre, les Catalans fêtent également la Sant Jordi, leur "Saint Valentin" local, achetant des livres et des roses. 

L'agent, ce "premier lecteur"

Dans un restaurant situé aux abords du très chic boulevard de Gracia, les "auteurs Pontas", pour la plupart étrangers, ont défendu ce vendredi soir la figure de l’agent littéraire. « Il est non seulement là pour s’occuper des contrats et des aspects techniques mais pour y prêter une attention particulière à nos textes », explique Olivier Truc. Représenté par Pontas depuis la parution en 2012 de son premier roman, Le dernier Lapon, il « envoie toujours ses premiers jets » à ses agents avant de les adresser à son éditrice, Anne-Marie Métailié, directrice de la maison d’édition qui porte son nom. «Mon agent chez Pontas, Marc de Gouvenain, relit mes textes autant de fois qu’il le faut, m’aiguille et apporte des propositions. Les échanges sont riches », poursuit l’auteur. L’image de l’agent littéraire « n’est plus celui du gars qui portait le signe du dollar marqué sur son visage », commente de son côté Marc de Gouvenain. « Le métier a beaucoup évolué », ajoute Anna Soler-Pont : « aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, l'exigence d’immédiateté et la rapidité des échanges, certains éditeurs n’ont plus le temps de prendre le temps pour travailler les textes de leurs auteurs avec eux. On comble ce manque ».

L’auteure espagnole Susana Fortes, représentée par Pontas depuis plus de vingt ans, abonde dans ce sens. « L’agent est essentiel pour canaliser l’auteur, souvent solitaire. Il est aussi là pour bâtir sa carrière, dans les bons comme dans les mauvais moments », déclare-t-elle.

Moins présent en France

L’agent littéraire est bien un incontournable pour les auteurs espagnols. Outre Pontas, certains citent l’agence Carmen Balcells, structure fondée en 1960 et qui représente entre autres le prix Nobel Mario Vargas Llosa. « Les auteurs ne peuvent pas se passer d’un agent », ajoute l’auteure espagnole Carmen Domingo. « Ce n'est pas le cas en France où les auteurs font rarement appel à eux », nuance Luce Michel, l’une des dernières arrivées chez Pontas il y a deux mois.

Cette auteure installée à Marseille écrit sa première trilogie qui sera publiée chez Pygmalion.  « J’ai fait appel à Pontas parce qu’ils ont une excellente réputation mais  aussi parce que je veux que mes livres se vendent ailleurs », explique-t-elle. Pour l'instant, elle ne tire que des aspects positifs de cette nouvelle relation. « Jusqu’à ce que les droits de mes livres soient vendus à l’étranger, je bénéficierai gratuitement de points de vue de professionnels, toujours à l’écoute et réactifs », précise-t-elle.

En ce qui concerne les ventes, l’agence Pontas prélève 15 % lorsque c’est la langue de l’auteur et 20% pour une cession à l’étranger. « Il faut donc vendre », insiste Marc de Gouvenain. « Et se rappeler de notre objectif premier : non seulement découvrir de nouveaux auteurs mais surtout permettre à ceux qui nous ont déjà fait confiance de vivre de leur plume. »
 
 

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