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"La vie très privée de Monsieur Sim" dévoilée au cinéma

Jean-Pierre Bacri dans La vie très privée de Monsieur Sim de Michel Leclerc. - Photo Mars Distribution

"La vie très privée de Monsieur Sim" dévoilée au cinéma

Jean-Pierre Bacri incarne le dépressif mais joyeux Monsieur Sim, mis en scène par Michel Leclerc, qui adapte le livre homonyme de Jonathan Coe. 

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Par Vincy Thomas
Créé le 15.12.2015 à 18h16

Michel Leclerc (Le nom des gens) transpose le roman de Jonathan Coe, La vie très privée de Monsieur Sim, qui sort en salles le 16 décembre. Incarné par Jean-Pierre Bacri, Droopy des temps modernes, Monsieur Sim pense qu'il n'a aucun intérêt. Sa femme l’a quitté, son boulot l’a quitté et lorsqu’il part voir son père au fin fond de l’Italie, celui-ci ne prend même pas le temps de déjeuner avec lui. C'est alors qu'il reçoit une proposition inattendue : traverser la France pour vendre des brosses à dents qui vont "révolutionner l'hygiène bucco-dentaire". Ce périple va le révéler à lui-même... 

Avec Isabelle Gelinas, Vimalas Pons, Valeria Golino, Linh-Dan Pham, Vincent Lacoste et Mathieu Amalric, cette comédie est l'adaptation du roman homonyme de Jonathan Coe, dont aucun des livres, jusque-là, n'avait jamais été mis en image pour le cinéma. Paru en 2011 chez Gallimard dans la collection "Du monde entier", traduit par Josée Kamoun, et vendu à plus de 80000 exemplaires, La vie très privée de Monsieur Sim a ensuite publié en poche chez Folio en 2012.

C'est après un deuil que Michel Leclerc, sous les conseils de sa compagne et coscénariste Baya Kasmi, a lu le livre de l'écrivain anglais. "Ce livre a (...) un écho très particulier avec ma propre vie et découvrir cet homme qui avait tout perdu et qui était en plein questionnement, m'a bouleversé. Je me suis totalement identifié à lui à ce moment. Puis, j'ai eu la chance de pouvoir rencontrer directement Jonathan Coe et de le convaincre d'accepter cette adaptation" explique le cinéaste.

Pour lui, il y avait matière à un film: le personnage, candide, dépressif mais qui désire remonter la pente, des scènes de comédie, une franchise désarmante, l'évolution de la comédie sociale vers un registre plus métaphysique, et surtout cette "tentation de Venise" à laquelle on aspire tous un jour.

Jonathan Coe rappelle que son livre s'est lui-même inspiré d'un road-movie britannique, Le meilleur des mondes possibles (1973), et, par conséquent, il a toujours eu "le sentiment que ce roman était très cinématographique". Son dernier livre, Notes marginales et bénéfices du doute (Gallimard) est paru en octobre: il s'agit d'un recueil d'articles, de préfaces, de conférences et d'entretiens écrits de ces vingt dernières années.

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