Le Conseil des écrivains européens (European Writer's Council) a condamné "avec véhémence" les violations "massives" concernant la liberté d'expression et les droits de l'Homme en Biélorussie. La réélection à la présidence d'Alexandre Loukachenko, en place depuis 1994, le 9 août dernier a déclenché de nombreux rassemblements protestataires et pacifistes face au régime autoritaire, dénonçant les arrestations d'opposants, la violence d'Etat, et les fraudes électorales. L'Union européenne a décidé de ne pas valider le résultat sorti des urnes et d'imposer des sanctions au pays en raison de la répression des manifestations qui ont drainé des centaines de milliers de personnes issues de toutes les classes sociales.

Dans son communiqué, le Conseil des écrivains européens s'alarme des menaces, attaques et arrestations à l'encontre des journalistes et blogueurs. En lien avec l'Union des écrivains biélorusses, le Conseil affirme que les informations reçues sont "profondément dérangeantes et déprimantes", rapportant des cas de torture psychologique, d'abus en prison, de coups et blessures et de viols.

L'Union des écrivains biélorusses appelle les Européens et citoyens de tous les pays à une solidarité internationale pour arrêter la violence dans le pays et réclame de nouvelles élections. Svetlana Alexievich, prix Nobel de littérature, critique historique du régime, a exprimé ses craintes d'une éventuelle guerre civile en constatant la violence policière "inhumaine, satanique". Elle a demandé qu'Alexandre Loukachenko parte le plus rapidement possible du pouvoir.