Liberté d'expression

L’Union internationale des éditeurs (UIE) a révélé, mardi 10 mars, les 4 personnalités et institutions nommées pour le prix Voltaire 2020. Chaque année, l’UIE décerne cette récompense à une personne ou entreprise qui s’est démarqué pour le courage et les efforts dont elle a fait preuve pour défendre la liberté de publier.

Le lauréat, qui sera sélectionné par le Comité de l'UIE pour la liberté d'édition, recevra le prix lors du 33e Congrès international des éditeurs à Lillehammer (Norvège), qui devrait se tenir du 28 au 30 mai 2020. Le prix est doté de 10000 francs suisses (soit 9430 euros). L'éditeur égyptien Khaled Lufti, a remporté le Prix Voltaire en 2019.


Les nommés pour le prix Voltaire 2020 :
 
  • Avesta Yayinlari (Turquie), fondée en 1995, a publié environ 700 livres, dont certains en anglais et en français, mais la plupart en kurde et en turc. La société a fait l'objet de poursuites judiciaires au fil des ans pour un certain nombre de ses livres. Le propriétaire de la maison d'édition, Abdullah Keskin, est sous le coup d'une enquête en 2019 pour propagande en faveur d'organisations terroristes.
  • Mr Chong Ton Sin (Malaisie). À l'âge de 52 ans, après de nombreuses années d'activisme politique et 8 ans de détention, M. Chong Ton Sin a lancé la maison d'édition Gerakbudaya en 2000. Son intention était de créer une maison d'édition et un distributeur de livres jugés controversés mais qu'il considérait comme importants pour les Malaisiens, à des prix abordables et dans toutes les langues principales du pays. 
     
  • Liberal Publishing House (Vietnam) a été créée en février 2019 à Ho-Chi-Minh-Ville par un groupe de dissidents pour contester directement le contrôle du gouvernement sur l'industrie et pour faire connaître aux lecteurs du pays le travail de non-fiction d'une nouvelle génération d'écrivains dissidents au Vietnam.
     
  • Maktaba-e-Daniyal (Pakistan) a publié en ourdou la satire traduite de l'anglais par Bernard Turie, Attentat à la mangue (Ed.des 2 terres, 2009) du journaliste Mohammed Hanif, sur l'ancien administrateur/président de la loi martiale du Pakistan, le général Zia-ul-Haq. En janvier 2020, des exemplaires ont été confisqués lors d'une descente chez l'éditeur et l'auteur aurait reçu une notification de diffamation du fils de Gen Zia. 

 
 

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