Deux ans après sa création, la revue trimestrielle La Déferlante mise désormais sur le livre pour conter le "récit des révolutions féministes" avec le lancement de La Déferlante éditions, dont le catalogue sera diffusé et distribué par Harmonia Mundi. En deux ans, La Déferlante est parvenue à bien s’implanter dans le paysage médiatique : les quatre cofondatrices revendiquent 9 000 abonnées ou abonnés ainsi que 6 000 exemplaires vendus chaque trimestre en librairie.
Voulant rester "fidèles à la diversité éditoriale et aux modes d’expression existant au sein de la revue", la maison s’inscrit dans une ligne de non-fiction en mêlant essais, récits, enquêtes mais aussi livres de photos ou bandes dessinée, explique l’une des cofondatrices Emmanuelle Josse.
Avant de risquer un "effet de saturation", la maison indépendante veut "installer des voix dont nous sommes sûres qu’elles ont quelque chose de fort et de nouveau à dire", assure Emmanuelle Josse pour qui il est important d’être "présentes dans la bataille culturelle".
Le catalogue s’ouvre avec La fin des monstres : récit d’une trajectoire trans de Tal Madesta qui bénéficie actuellement d'une campagne de précommande. Il sera suivi, à l’automne, de Et l’amour aussi de Marie Docher dans lequel la photographe propose les portraits de 40 femmes lesbiennes dix ans après la légalisation du mariage homosexuel. A terme, les journalistes-éditrices souhaitent adopter un rythme de publication de trois à cinq titres par an.