La librairie Chantelivre, située 13 rue de Sèvres à Paris, a réouvert ses portes mercredi 10 mai. - Photo Elodie Carreira
La librairie Chantelivre à Paris a réouvert ses portes
Située dans la chic rue de Sèvres à Paris, la librairie Chantelivre, propriété de L’École des loisirs, a réouvert ses portes mercredi 10 mai, après cinq mois de travaux. Entre modernité et tradition, la boutique se recentre sur l’objet livre et réaffirme son identité.
Par
Elodie Carreira Créé le
10.05.2023
à 12h57, Mis à jour le 15.05.2023 à 09h08
Située entre deux luxueuses boutiques de la rue de Sèvres, dans le 6e arrondissement de Paris, l’emblématique librairie jeunesse Chantelivre a ouvert ses portes, mercredi 10 mai, après cinq mois de travaux. Pensées dès 2021, les rénovations avaient déjà été reportées du fait de la pandémie, avant de démarrer aux premiers jours de l’année 2023. L’objectif ? Réaffirmer « l’identité durable » de l’établissement et « revaloriser l’objet livre pour enfant » avec, en prime, la création d’un musée à jouer « La Maison des histoires », qui verra le jour en juin prochain.
Balade dans un jardin du livre
À l’intérieur, l’odeur de la peinture fraîche se mêle à celle du papier. La bande dessinée occupe les premiers rangs de la vitrine, l’offre adulte a rejoint de nouvelles étagères, à l'entrée de la boutique. Grâce aux travaux, la librairie a gagné quelques mètres carrés, 400 au total, étalés tout en longueur, comme «une invitation à la promenade, un clin d’œil au jardin du Luxembourg, à deux pas de là», confie Alexandra Flacsu, directrice du réseau Chantelivre. D’où la création d’une ambiance bucolique singularisée par une dominante vert pastel, une nouvelle verrière au plafond, un tronc d’arbre à mi-parcours, un kiosque, une cabane en bois et même une fresque des toits de Paris en fleurs, signée Juliette Lagrange, illustratrice de Hulotte (Kaléidoscope).
Si l’agencement a fait peau neuve, le mobilier a été en partie récupéré. « J’avais très envie qu’il y ait du neuf, de la surprise mais aussi des retrouvailles», détaille la directrice, soulignant la cohérence du projet avec la « logique de durabilité » de l’enseigne, installée à Saint-Germain-des-Prés depuis 1974. «Beaucoup de librairies ont disparu dans le quartier. Il était donc important pour nous de réaffirmer notre présence, de planter des arbres pour l’avenir », explique Alexandra Flacsu. Et de balayer, dans le même temps, les rumeurs concernant une possible vente des locaux.
La librairie s'est dotée d'un salon-lecture pour qu'enfants et parents partagent un moment de littérature.- Photo ELODIE CARREIRA
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Une adresse de référence
Propriété de L’École des loisirs, « sans qui nous n’aurions jamais pu mener des travaux d’ampleur», la librairie parisienne Chantelivre revendique 22 000 titres jeunesse dont 5 500 de la maison d’édition, avec les ouvrages de Pastel, Kaléidoscope et Rue de Sèvres. Un riche catalogue qui fait la fierté de la directrice de la boutique. Arrivée en 2005, au moment de la déspécialisation de la maison d’édition, c’est elle qui a contribué au recentrage de l’enseigne sur l’objet livre pour « proposer le choix le plus large possible et donner envie à tout le monde ».
La librairie parisienne, qui va fêter son 50e anniversaire l’année prochaine, s’est ainsi imposée comme une adresse de référence, avec l'enfance au cœur de son activité. «Des générations entières viennent pour notre connaissance du livre jeunesse », raconte Alexandra Flacsu, ajoutant que «le moment de partage avec l’objet livre et l’enfant est un fondamental irremplaçable ». C'est d'ailleurs pour cet instant de prédilection qu’a été pensé, dans la librairie, le « salon », un espace de lecture accessible aux enfants depuis un petit « passage secret ».
Au fond de la boutique, une cabane à bois. Elle sera la porte d'entrée de la Maison des Histoires, prévue pour le 7 juin prochain.- Photo ELODIE CARREIRA
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Chantelivre accueillera également, en juin prochain, une nouvelle pièce au fond de sa boutique, aménagée en musée à jouer baptisé la « Maison des histoires ». Neuf installations inspirées de neuf œuvres phares de L’École des loisirs sont prévues sur 130 m2, garantissant une « expérience sensorielle pour les enfants de 0 à 7 ans », détaille Alexandra Flacsu. En tant qu’activité culturelle non subventionnée, la Maison des histoires est « une gageure économique » selon la directrice, qui mise tout de même sur le caractère original du projet pour attirer du nouveau monde.
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Par
Charles Knappek
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