Une remise à niveau sur les soustractions avec retenue (niveau CE1), une introduction aux pourcentages (CM2), une analyse des fonctions linéaires (5e), un tour de cercle trigonométrique (seconde), une introduction aux nombres complexes (terminale S) : toutes ces notions se trouvent expliquées sur le site de la
Khan Academy, sorte de Wikipédia de l’enseignement dont la version française ouvre ce mardi 2 septembre, jour de la rentrée scolaire.
Une partie du contenu est déjà consultable, classé par thèmes ou par niveaux scolaires. La suite sera progressivement mise en ligne en fonction de l’avancement de la traduction et de l’adaptation. Celles-ci sont assurées par des bénévoles, selon le principe de l’association lancée en 2006 à partir des cours donnés via Youtube par Salman Khan, un Américain d’origine indienne qui voulait aider sa cousine à progresser en mathématiques.
La qualité pédagogique des cours, dispensés par un tableau noir virtuel et une voix off, a fait le succès de cette initiative, qui a bénéficié d’un large bouche-à-oreille, et Salman Khan, ingénieur bardé de diplômes, a fini par se consacer entièrement à ce projet. Entièrement gratuit, le site vit des dons de mécènes, et du temps que lui consacrent des contributeurs bénévoles. Le site lance d’ailleurs un appel à la générosité des uns et des autres.
Concurrente potentielle des éditeurs parascolaires, cette diffusion gratuite de cours et d’exercices suppose néanmoins un minimum d’encadrement de la part des parents pour soutenir la motivation de leurs enfants. Car la Khan Academy exige d’eux plus que les simples copier-coller depuis Wikipedia qu’ils pratiquent abondamment pour leurs exposés.
JC Lattès, qui a publié l’an dernier L’éducation réinventée : une école grande comme le monde, où Salman Kahn raconte son projet, s’était d’abord réjoui d’une très abondante couverture de presse, similaire à l’intérêt que suscite aujourd’hui l’ouverture du site en France, avant de constater que les ventes n’avaient pas suivi.