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La francophonie nous ouvre à la littérature du monde entier et les libraires du monde sont ses passeurs

La francophonie nous ouvre à la littérature du monde entier et les libraires du monde sont ses passeurs

Pour son premier blog, l'Association internationale des libraires francophones revient sur le prix des Cinq Continents de la Francophonie, remis le 20 mars, à Beata Umubyeyi Mairesse, et aux rôles des libraires pour que "ces belles histoires se propagent".

En ce 20 mars 2021, journée internationale de la francophonie, l'Association internationale des libraires francophones inaugure ce blog dédié à l'AILF, à l'invitation de Livres Hebdo, ouvrant ainsi une fenêtre sur le livre et les librairies francophones  des cinq continents.

Cette année, l'Organisation internationale de la Francophonie a placé cette journée sous les couleurs de la résilience de la femme francophone avec le slogan "femmes francophones, femmes résilientes" et c'est ce 20 mars que l'auteure franco-rwandaise Beata Umubyeyi Mairesse reçoit le prix des Cinq Continents de la Francophonie pour son roman Tous tes enfants dispersés paru aux éditions Autrement en 2019 puis aux Editions J'ai Lu en 2021. Un  prix qui va précisément permettre à l'auteure de rencontrer ses lecteurs sur les cinq continents.

Quelques jours auparavant, à Bordeaux où elle réside, l'écrivaine avait accordé un entretien à l'AILF, filmé sur les rives de la Garonne, face à l'agitation coutumière du port de la Lune. Elle y évoquait pour l'AILF des thèmes chers tels que  la francophonie métissée de langues vernaculaires- pour elle le kinyarwanda, sa langue maternelle - la diffusion et l'accessibilité du livre sur les cinq continents grâce à la co-édition solidaire ou l'édition en poche et l'importance des librairies francophones, à Kigali et partout dans le monde, pour faire découvrir les littératures qui s'écrivent où se traduisent en français.

Créée en 2002, l'AILF, qui réunit aujourd'hui d'une centaine de librairies francophones, s'est donné pour mission de promouvoir une francophonie plurielle : e à travers des sélections thématiques couvrant plusieurs territoires (Afrique, Monde arabe, Europe, Océan indien, Amériques et Caraïbes), des actions de professionnalisation, des rencontres interprofessionnelles où libraires, auteurs, éditeurs, médiathécaires, enseignants et acteurs associatifs peuvent échanger sur les réalités, réussites ou difficultés des acteurs de la chaine du livre francophone.

Lors de la cérémonie de remise du Prix des Cinq continents de la Francophonie,  la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo, elle-même Rwandaise, évoque un lieu familier par le mot "barza". La "barza", c'est cette terrasse couverte des maisons coloniales, un lieu où, se souvient Louise Mushikiwabo, elle avait appris à lire avec son père. Cette même "barza" revient souvent dans Tous tes enfants dispersés et symbolise la force des liens et de la mémoire résiliente.

En conclusion de la cérémonie de remise du Prix des Cinq continents de la francophonie, Louise Mushikiwabo a rappelé son ambition pour ce prix des Cinq continents de la Francophonie, auquel elle souhaite donner plus d'ampleur en trouvant des manières  de le rendre accessible  pour que "ces belles histoires se propagent" à travers le monde.

Même si le rôle de la librairie n'est resté qu'implicite, c'est bien la librairie, de Hanoï à Leipzig et de Lubumbashi à Santiago du Chili, qui est le lieu naturel de cette diffusion que Louise Mushikiwabo appelle de ses vœux.  C'est bien grâce aux libraires qui donnent à lire, tels des passeurs d'histoires et d'imaginaires, que le livre circule et trouve ses lecteurs partout dans le monde.

Dans le prochain billet, Philippe Goffe, Président de l'AILF, reviendra sur les difficultés que la crise économique et les restrictions engendrées par la pandémie ont révélé et aggravé pour ces libraires du monde. Il y sera question de résilience du livre vue d'ailleurs, vue d'autres fenêtres que la fenêtre française ou européenne.

En attendant, nous vous invitons à découvrir le roman Tous tes enfants dispersés à l'offrir, à le faire circuler. Dans ce roman polyphonique, d'une plume délicate, Beata Umubyeyi Mairesse évoque des drames aussi bien intimes qu'universels : le génocide des Tutsi et l'exil, le métissage et l'identité plurielle, la transmission et l'indicible souffrance des survivants.

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