Claude Berri est décédé ce lundi 12 janvier des suites de son second accident vasculaire cérébral, survenu dans la nuit du samedi à dimanche. Le dernier nabab du cinéma français venait de vivre une année riche en événements avec, en tant que producteur, le triomphe populaire de Bienvenue chez les ch'tis et le César du meilleur film pour La graine et le mulet.
Il avait aussi ouvert en mars dernier l'espace Renn, dédié à l'art contemporain, dont il était un fervent collectionneur.
Claude Berri avait écrit son autobiographie, Autoportrait, en 2003. Léo Scheer vient de commander une réimpression. Il est toujours disponible au Livre de poche et au sein du coffret DVD édité chez Fox Pathé Europa). Ce livre avait donné lieu à un film, L'un reste, l'autre part, sorti en 2005.
Après de nombreuses années à avoir écrit ses propres scénarios, le cinéaste avait puisé son inspiration dans les classiques de la littérature française. Ses deux plus grands succès, Jean de Florette et Manon des sources, sont adaptés de L'eau des collines de Marcel Pagnol (De Fallois). Uranus est la transposition du roman de Marcel Aymé (Gallimard). Sa plus grosse production personnelle était l'ambitieux Germinal d'Emile Zola (Flammarion).
De l'essai Cette exigeante liberté : entretiens avec Corinne Bouchoux (Archipel), il avait réalisé Lucie Aubrac. Enfin, son dernier film, en 2007, Ensemble c'est tout, était la première tentative cinématographique d'un livre d'Anna Gavalda (Le Dilettante). Depuis Tchao pantin d'Alain Page (Denoël), il n'avait pas adapté de roman contemporain.
Berri a aussi produit d'importantes adaptations littéraires comme L'amant (Marguerite Duras, Gallimard), La reine Margot (Alexandre Dumas, Mercure de France), ou Tess (Thomas Hardy, Plon).
Compagnon de l'écrivaine Nathalie Rheims, il tournait actuellement son vingtième long métrage, Trésor.