"Ah vous alors, vous êtes ponctuels!" Le premier roman de Joy Raffin,
Atlantic City, à paraître le 23 août chez Nil éditions, s’ouvre sur la parole d’un certain Clarence Gambino, SDF, aussi surnommé
"la bible d’Atlantic City". Un 22 septembre 2017, sur le
Boardwalk, soit le front de mer, il invite les deux journalistes venus couvrir la tempête Rita qui s’annonce à plonger dans l’envers du décor. De 7h55 à 20h02, les minutes s’égrainent au rythme de portraits successifs.
Chaque chapitre est l’occasion d’une nouvelle voix: du SDF à l’animateur radio en passant par la vendeuse d’un magasin d’usine, le conducteur mexicain de
rickshaw et le boss du Boardwalk, intimement lié à la mafia des
Roaring Twenties. Au fil des rencontres se révèlent l’histoire des lieux cultes de cette ancienne station balnéaire devenue l’un des centres de l’industrie du casino dans les années 1970.
Joy Raffin, 32 ans,
"donne l’impression d’avoir vécu des années à Atlantic City, tant elle en saisit l’esprit et la mentalité ambiante à travers de multiples personnages", souligne Kerenn Elkaïm dans son
avant-critique pour Livres Hebdo. Chroniqueuse pour France Inter dans l’émission "L’œil du tigre", la primo-romancière a arpenté à plusieurs reprises les avenues de la ville aux douze casinos avec l’ambition de montrer, comme l’évoque justement son personnage de SDF,
"tout c’qu’il y a derrière le Boardwalk".