L’auteure d’
Harry Potter, qui vit à Edimbourg depuis plus de vingt ans, milite activement en faveur du "non" à l’indépendance de l’Ecosse sur les réseaux sociaux, rapporte
The Guardian. Après avoir donné en juin dernier un million de livres (soit 1,2 million d’euros) à la campagne "Better Together" qui prône le maintien du pays au sein du Royaume-Uni, J.K. Rowling muscle son discours sur son compte Twitter.
Une montée en puissance qui intervient après la publication, samedi 6 septembre, d’un sondage prédisant la victoire des nationalistes écossais lors du référendum du 18 septembre.
"On demande aux gens de jouer à un jeu avant même d’en connaître les règles", plaide la romancière sur le réseau social.
"Et si ça tourne mal, ils le paieront cher", s’inquiète-t-elle.
La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.
J.K Rowling bat en brèche l’un des arguments phares des défenseurs de l’indépendance qui souhaitent récupérer la jouissance des revenus générés par le pétrole. Le pays dispose d’importants gisements d’or noir en Mer du Nord, mais pour l’auteure, cela ne suffit pas à assurer la prospérité économique.
"Si nous avons une mauvaise année pour ce qui est du pétrole, il n’y aura plus personne pour nous dépanner. On devra emprunter, faire des coupes budgétaires ou taxer", commente-t-elle en fustigeant
"une utopie socialiste où le pétrole coulerait à flots pour toujours".
"Qui va souffrir, en payant plus d’impôts/perdant des services publics/remboursant le déficit ? Pas moi."
Car pour la romancière, ce sont d’abord les plus pauvres qui subiront les conséquences de l’indépendance.
"Comme vous l’avez justement signalé, je suis riche, et les gens riches se porteront très bien dans une Ecosse indépendante", a-t-elle répondu à un tweetos favorable au "oui". Cet été,
sur son site, l’auteure avait déjà exprimé ses convictions :
"La vérité est que l'Ecosse est soumise aux mêmes pressions du 21e siècle que le reste du monde, elle doit se battre dans le même marché mondial”, écrit-elle. "
Plus j'écoute la campagne en faveur du "oui", plus je m'inquiète de sa façon de minimiser et même de nier les risques."
Mais de nombreuses personnalités du monde de l’art soutiennent les nationalistes écossais. Plus de 1300 acteurs culturels ont affiché leur soutien à l’indépendance dans une lettre ouverte publiée dimanche 7 septembre par
National Collective. Le texte, baptisé "Nous pensons que l’Ecosse peut et doit être un pays indépendant", rassemble notamment les signatures des écrivains Irvine Welsh, Kathleen Jamie et Alan Warner.