Le jury du prix Jean Giono a récompensé, mardi 19 novembre, Jean-Luc Coatalem pour
La part du fils, publié chez Stock. L'écrivain a été élu au premier tour pour cinq voix contre trois à Akira Mizubayashi (
Âme brisée, Gallimard) et une à Louis-Philippe Dalembert (
Mur Méditerranée, Sabine Wespieser).
Finaliste malheureux du Goncourt, Jean-Luc Coatalem recevra toutefois son prix chez Drouant, dans le salon des Goncourt, le 11 décembre. Il remportera un chèque d’un montant de 10000 euros et succèdera à
Paul Greveillac, récompensé en 2018 pour son roman
Maîtres et esclaves (Gallimard).
En lice pour plusieurs prix de la saison,
La part du fils est le 19
e ouvrage de Jean-Luc Coatalem. Paru chez Stock le 21 août, il rompt avec les récits d’aventures qui ont fait la renommée de l’écrivain-voyageur. Coatalem y narre trois destinées, celles d’hommes de sa famille : Paol, son grand-père, poilu puis résistant ; son fils Ronan, membre des Forces françaises libres ; et le père du narrateur, Pierre, agent dans l’administration coloniale.
"
Coatalem, lui, qui est aussi journaliste, s'est fait archéologue de sa propre famille. […]
Cette Part du fils
, lourde à porter certainement depuis toutes ces années, Jean-Luc Coatalem s'en est acquitté superbement, dans un livre complexe, où les hommes et les destins se mêlent. Parfois, on se perd un peu, comme l'archéologue lui-même, mais sa maîtrise littéraire reprend le dessus, et le lecteur se retrouve à la fois impressionné, ému, presque envieux d'une famille si romanesque", juge Jean-Claude Perrier dans
sa critique pour Livres Hebdo.
Deux ans après son prix Femina
Au cours de sa carrière, Jean-Luc Coatalem a reçu une dizaine de prix littéraires, dont le prix des Deux Magots en 2002 pour le récit
Je suis dans les mers du Sud (Grasset). Il a également remporté le
Femina de l’essai en 2017 pour
Mes pas vont ailleurs (Stock), présent cette année-là dans la sélection du Renaudot, ainsi que le prix de la Langue française pour l’ensemble de son œuvre.
Le jury du prix Jean Giono est décerné chaque année
"au meilleur ‘raconteur d’histoires’
, il récompense un ouvrage en français laissant une large place à l’imagination". Il est parrainé par la Fondation Jan Michalski.
Si le prix est décerné chez Drouant c'est parce qu'il compte, dans son jury, deux membres de l'Acacémie, Tahar Ben Jelloun et Paule Constant, présidente du prix Jean Giono. Le jury est aussi composé par Metin Arditi, David Foenkinos, Franz-Olivier Giesbert, Sylvie Giono, Robert Kopp, Gilles Lapouge, Vera Michalski, Marianne Payot et Yves Simon.