Tous les éditeurs ont conservé un espace librairie mais comme l'explique Ahmed Agne, le P-DG de Ki-oon, "le but premier n'est plus de vendre des livres mais de faire vivre les univers de nos séries en proposant une interaction ludique avec les lecteurs". Il envisage même d'inverser l'espace librairie et l'espace animation l'an prochain.
Mini-parcs d'attraction
S'inspirant des conventions manga au Japon, il propose pour cette édition de Japan Expo "Ki-oon world", un mini-parc d'attraction avec cinq activités autour de cinq séries dont le hit My hero academia. Le participant, et ils sont nombreux à faire la queue, peut ainsi entrer dans le monde de Tsugumi Project grâce à un casque de réalité virtuelle ou tenter de détruire la mini-Cooper de Nicky Larson (City Hunter) avec une massue géante comme dans la série.
Glénat, qui profitait de Japan Expo pour célébrer avec le public trente ans de manga dans la maison, propose de nombreuses animations dont une autour de sa série historique Dragon Ball. L'éditeur invite le visiteur à retrouver les légendaires Dragon Ball dans une grande piscine à balles.
Ce type d'animations, particulièrement populaires et qui débouchent ensuite sur beaucoup de ventes au stand librairie, nécessite de gros investissements. Si elles émergent aujourd'hui, c'est en partie parce que le secteur s'est posé des questions sur la façon de penser sa présence dans un salon, mais surtout en raison de la bonne santé du rayon manga. Avec une croissance à deux chiffres (+ 12 % en valeur selon GFK), il surfe sur le succès de séries shônen (manga d'aventures pour ados) récentes telles que One-punch man, My hero academia et The promised neverland.