Non-fiction

La meilleure des résolutions pour 2020 ? Prendre son temps, si l'on en croit les nombreux auteurs qui prennent la plume au début de l'année pour nous inciter à ralentir. L'historien Laurent Vidal le premier, qui publie, le 15 janvier chez Flammarion, Les hommes lents : résister à la modernité, un essai dans lequel il montre comment notre société impose une discrimination par la vitesse, et démontre qu'être lent dans un monde rapide peut définitivement être un atout. L'« éloge de la lenteur », pour reprendre le titre du best-seller de Carl Honoré (2005) que Marabout a republié en poche le 23 octobre, s'étend à tous les domaines. La consommation, avec la bande dessinée Slow conso de Caroline de Surany, également chez Marabout (8 janvier), qui nous apprend à acheter de façon réfléchie plutôt qu'impulsive. Le développement personnel, avec le petit volume Adopter la slow life, c'est malin, de Xavier Kreutzer chez Leduc (10 mars), qui recense des témoignages de personnes ayant trouvé un remède à l'urgence actuelle, ou le guide de slow living A go, on ralentit : 12 mois pour se reconnecter à l'essentiel, des Québécoises Madeleine Arcand et Maxime Morin aux éditions de l'Homme, pour « vivre calmement à l'intérieur en dépit du tourbillon extérieur » (février). La santé, puisqu'Alain Pénichot rappelle dans L'art de la marche : éloge de la lenteur (17 mars, éditions Marie-Claire) les bienfaits de la marche, nordique, afghane, sportive, ou silencieuse sur le corps et l'esprit. La sphère professionnelle enfin, si l'on en croit Diane Ballonad-Rolland, qui offre à ses lecteurs 10 séances d'autocoaching et rappelle dans Slow Working (Vuibert, 16 mars) que pour travailler mieux, il faut travailler plus lentement. Marine Durand

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