Les craintes des acteurs du monde de l’édition face au recours grandissant à l’intelligence artificielle vont-elles se dissiper ? Alors qu'un accord provisoire pour réglementer les intelligences artificielles génératives (AI Act) a été adopté à Bruxelles, en décembre dernier, le ministère de la Culture invite les principales organisations représentant les acteurs de l’édition (auteurs, éditeurs, libraires, traducteurs, grande distribution) à échanger, mercredi 10 janvier, rue de Valois, avec la directrice générale des médias et des industries culturelles (DGMIC), Florence Philbert.
Selon La Lettre A, seront présents son directeur général adjoint, Arnaud Skzryerbak, le responsable du livre pour le ministère de la Culture, Nicolas Georges, le responsable juridique Yannick Faure, mais aussi Vincent Montagne, président du Syndicat national des éditeurs, accompagné de son directeur général Renaud Lefebvre. Christophe Hady et Séverine Wessi, coprésidents du Conseil permanent des écrivains, sont également conviés, tout comme la présidente du Syndicat de la librairie française (SLF), Anne Martelle et son délégué général, Guillaume Husson. Les enseignes Fnac-Darty et Cultura seront, elles aussi, représentées.
Une position française encore ambigüe
Suite aux nombreux appels des acteurs de l’édition européenne à mettre en place une réglementation contraignante de l’IA, les législateurs de l’Union Européenne sont parvenus, le 8 décembre, à un accord provisoire sur les questions de droits d’auteur et de transparence. Ils ont également dressé une liste de systèmes jugés « à haut risque », qui devraient donc être soumis à une série d’obligations d'ici l'entrée en vigueur de l’accord, en 2026. Alors que le gouvernement français dénonçait un texte susceptible de freiner l’innovation, la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak a déclaré, lors du forum « Les créateurs face à l’IA » organisé le 19 décembre dernier, vouloir faire appliquer l’AI Act, notamment sur la question du droit d’auteur.