C'est en Finlande, à Helsinki, que se tenait cette année la 75^e édition de la convention mondiale de la science-fiction, lors de laquelle sont décernés chaque année les Hugo Awards, véritable Oscar du genre.  

C'est Nora K. Jemisin, spécialiste des fictions spéculatives, qui remporte cette année le prix Hugo du meilleur roman 2017 avec The Obelisk Gate (Orbit Books). Déjà récipiendaire du même prix en 2016, N. K. Jemisin devient la première femme à remporter deux fois la prestigieuse récompense. De manière générale, le palmarès est cette année largement dominée par les femmes. 

Le palmarès des prix Hugo 2017 

• Roman : The Obelisk Gate par N. K. Jemisin
• Roman court : Every Heart a Doorway par Seanan McGuire (Tor.com publishing)
• Nouvelle longue : The Tomato Thief par Ursula Vernon (Apex Magazine, Janvier 2016)
• Nouvelle courte : Seasons of Glass and Iron par Amal El-Mohtar (The Starlit Wood : New fairy Tales, Saga Press)
• Livre de non-fiction : Words Are My Matter: Writings About Life and Books par Ursula K. Le Guin (Small Beer)
• Histoire graphique : Monstress, Volume 1: Awakening, écrit par Marjorie Liu (Image), dessiné par Sana Takeda
• Présentation dramatique (format long) : Premier Contact, scénarisé par Eric Heisserer, réalisé par Denis Villeneuve
• Présentation dramatique (format court) : l'épisode L’éveil du Leviathan de la première saison de la série The Expanse, scénarisé par Mark Fergus et Hawk Ostby, dirigé par Terry McDonough
• Editeur de nouvelles : Ellen Datlow 
• Editeur de romans : Liz Gorinsky
• Artiste professionnel : Julie Dillon
• Magazine semi-professionnel : Uncanny
• Magazine amateur : Lady Business
• Ecrivain amateur : Abigail Nussbaum
• Artiste amateur : Elizabeth Leggett
• Podcast amateur : Tea and Jeopardy, par Emma et Peter Newman
• Série littéraire : Saga Vorkosigan par Lois McMaster Bujold (Baen)
• Prix Campbell : Ada Palmer 

Lors des dernières éditions, les Hugo Awards avaient fait l'objet de vifs débats. D'un côté, les tenants d'une science-fiction politiquement et socialement progressiste. De l'autre, les Sad Puppiers et les Rabid Puppiers, deux groupes proches de l'extrême-droite américaine, qui voulaient imposer des auteurs conservateurs qu'ils jugeaient conforme à leur vision de la science-fiction.