SENTIMENTAL

Le leader mondial de l’édition de littérature sentimentale a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 398 millions de dollars canadiens (259 millions d’euros), en retrait de 6,7 %, pour un résultat d’exploitation de 52 millions de dollars (34 millions d’euros), en repli de 28,7%, selon le bilan publié par son actionnaire, le groupe de presse canadien Torstar.
 
L’activité Harlequin a chuté de plus de 100 millions de dollars en cinq ans, mais reste proportionnellement plus rentable que la presse. Le pôle média, dominé par le Toronto Star, a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 984 millions de dollars (- 7%), pour un résultat d’exploitation de 96 millions de dollars (-7,7%).
 
L’essentiel du chiffre d’affaires du livre est réalisé en devises étrangères (dollar américain, euro et yen), ce qui avantage actuellement le groupe canadien. En France, la filiale contrôlée à parts égales avec Hachette Livre a réalisé un chiffre d'affaires de près de 30 millions d’euros, en recul par rapport à 2012. Le résultat n’est pas communiqué.
 
Le groupe prévoit pour sa branche livres une année 2014 stable par rapport à 2013. Il avertit toutefois ses actionnaires qu’en “raison de la croissance du marché numérique, les possibilités d’auto-édition augmentent pour les auteurs, qui peuvent ainsi exiger des droits plus importants”. Les principaux succès de l’auto-édition se trouvent de fait dans la littérature sentimentale. En réponse, le groupe a créé ses propres marques dans ce segment.

Harlequin reconnaît également qu’aux Etats-Unis, “80% de ses ventes de livres numériques sont réalisées avec deux revendeurs”. Le numérique représente maintenant 24% du chiffre d’affaire totals de l’éditeur. En France, la proportion est de 14%.
 
L’éditeur qui réalise aussi une part importante de son chiffre d’affaires en vente directe signale une érosion constante des performances de ce canal de vente, et des difficultés importantes à renouveler le fichier de ses prospects.

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