Pour évoquer la création de Studio 58, au nom hérité des éphémères Studios Idéfix (1974-1978) d'Albert Uderzo et René Goscinny autant que du Studio 56, près de Lens, où étaient colorisés les albums d'Astérix jusqu'en 2019, Céleste Surugue, directeur général d'Albert René, parle de « développement stratégique ». « Nous souhaitions mener un vrai travail éditorial avec les différents intervenants artistiques sur Idéfix et les Irréductibles, qui aille plus loin que la seule approbation d'un projet. C'était aussi important de piloter directement la commercialisation, qui aurait été moins bien négociée avec un contrat de licence », précise le directeur.

Une dizaine de personnes travaillent au sein de la filiale d'Hachette depuis 2018, certaines avec la double casquette Albert René et Studio 58. Si le groupe audiovisuel Mediawan est producteur majoritaire du préquel sur Idéfix, le montage s'est révélé assez classique, avec des diffuseurs qui sont entrés tôt dans le projet pour participer à son financement (M6, Super RTL, la RTS ou France TV). Tandis que la première saison retrouvait le ressort narratif de la résistance, avec une bande d'animaux écolos en lutte contre les changements imposés par les hommes, la saison 2, programmée pour le 4e trimestre 2023, introduira d'autres personnages tirés d'Astérix, comme le préfet Pleindastus, aperçu dans La Serpe d'Or (1962). Malgré la réussite du projet, Studio 58 ne compte pas s'éparpiller. « On se concentre sur le développement de cette extension d'univers. Nous préférons rester sélectifs sur les projets, pour en faire de vrais événements. »

29.08 2022

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