Entre 2013 et 2014, le réseau de lecture publique britannique a perdu 49 établissements. Le nombre de bibliothèques a diminué de 8% depuis 2010 et s’établit désormais à 4 145 établissements, contre 4 482 il y a 4 ans.
Tous les autres indicateurs sont orientés à la baisse. Le nombre de visiteurs est passé de 322 millions en 2010 à 282 millions de visiteurs en 2014, soit une baisse de 10%. Le nombre d’usagers actifs s’établit maintenant à 9,8 millions de personnes, ils étaient 11,9 millions en 2010, et 14,8 millions il y a 10 ans.
Le nombre de livres empruntés est passé de 309 millions en 2010 à 247 millions en 2014. En 2004, les livres totalisaient 341 millions de prêts. Le nombre de professionnels diminue également, passant de 25 648 équivalent temps plein en 2009 à 19 308 en 2014, tandis que le nombre de bénévoles ne cesse d’augmenter (15 894 en 2009, 35 813 en 2014).
Ouverte en grande pompe le 3 septembre 2013, la luxueuse bibliothèque publique de Birmingham, l’une des plus grandes d’Europe avec ses 31 000 m2 (coût du projet : 220 millions d’euros), illustre de manière cuisante les difficultés auxquelles les établissements doivent faire face. La municipalité a récemment annoncé une réduction drastique des horaires d’ouverture de 73 heures à 40 heures hebdomadaires et la suppression d’une centaine de postes.
Alors que la question de l’intérêt de créer en France une loi sur les bibliothèques est revenue dans les débats lors des assises des bibliothèques organisées par le ministère de la Culture le 8 décembre dernier, l’exemple de la Grande-Bretagne, qui dispose d’une telle loi depuis 1964, montre que le cadre législatif ne suffit pas à garantir la qualité d’un réseau de lecture publique à l’échelle d’une nation.