Françoise Giang - A 14 ans, j’étais déjà une très grande lectrice et j’ai emprunté un peu par hasard à la bibliothèque Quand l’ouragan s’apaise de l’Américaine Kathleen E. Woodiwiss (J’ai lu, "Aventures et passions"), sans savoir que c’était de la romance. Cela m’a beaucoup plu, j’ai lu tous les livres de cette auteure et j’ai commencé à me renseigner sur d’autres séries, notamment via le site Les Romantiques, qui recense quasiment toute la production.
Je suis une grande fan de la collection "Promesses" de J’ai lu, de Nora Roberts, mais aussi de romancières plus jeunes comme Jamie McGuire (J’ai lu) ou Colleen Hoover (J’ai lu, Hugo & Cie). Je lis beaucoup en anglais, pour ne pas avoir à attendre la traduction française d’une suite de série, mais il m’arrive de lire des auteures françaises, comme Emily Blaine, Georgia Caldera ou Sophie Jomain. En romance contemporaine, j’aime beaucoup ce que fait Hugo & Cie : même si je ne suis pas fan de la couverture et du positionnement, ils achètent les bons textes. De façon plus générale, je suis fidèle aux éditeurs historiques de romance car je connais la qualité de leurs traductions.
Par plusieurs aspects c’est positif, parce que la romance s’est ouverte au public et que beaucoup de femmes ne savaient pas ce que c’était. Mais je trouve dommage qu’elles n’en aient découvert qu’une partie, car la romance érotique n’est pas représentative de toute la production. En tant que lectrice aguerrie, je constate que les auteures mettent de plus en plus de sexe dans leurs textes. Je commence à être blasée. Et même si j’adore le "new adult", je crains que ce courant ne s’essouffle car les histoires se ressemblent.
Pour la première fois, nous allons réunir, les 20 et 21 avril à Paris, de nombreuses auteures francophones et anglophones pour des signatures, mais aussi organiser des tables rondes et faire intervenir quelqu’un du monde professionnel. Il n’y a pas d’équivalent en France aux immenses conventions organisées aux Etats-Unis, et je trouve le Salon du livre de Paris trop commercial. On paie l’entrée, on paie les livres, sans avoir réellement le temps d’échanger avec les auteurs.