L'ouvrage de François Chérèque ne paraît que le 3 septembre, mais il provoque déjà un début de polémique. Dans Si on me cherche... (Albin Michel), livre d'entretiens avec Carole Barjon, journaliste politique au Nouvel Observateur, le secrétaire général de la CFDT analyse son parcours, l'action syndicale, et aborde les sujets de société qui font l'objet de négociations, des retraites aux intermittents du spectacle.

Surtout, il fait des révélations sur les retombées de l'affaire des financements occultes de l'UIMM, le patronat de la métallurgie. François Chérèque rapporte des propos que lui aurait tenu Nicolas Sarkozy au cours d'une conversation : “Bien entendu, il faudra en passer par une loi d'amnistie, comme ça a été le cas pour les hommes politiques avant la loi sur le financement public des partis”.

François Chérèque écrit avoir compris que le président de la République lui “tend la perche au cas où la CFDT aurait pu déraper”, et se dit “choqué”. Il raconte avoir “estomaqué” son interlocuteur, accompagné de son conseiller social Raymond Soubie, en leur répondant que pour lui, “une amnistie était évidemment impensable”, et même “si par malheur il y avait eu des dérives individuelles, la justice passerait”.
L'Elysée a aussitôt démenti ces affirmations diffusées mercredi 27 août par l'AFP.

Mais la médiatisation bat déjà son plein. L'Express, qui devait publier les bonnes feuilles de l'ouvrage dans son numéro du 4 septembre, les a rendues publiques dès jeudi 28 août.

Le terrain est bien préparé pour l'arrivée du livre en librairies mercredi prochain, avec un tirage de 20 000 exemplaires.

Le leader de la CFDT sera notamment l'invité de Nicolas Demorand sur France Inter lundi matin, et celui du “19-20” de France 3.