Jeunesse

Il y avait "La fureur de Lire"; il y aura "Lire en short". Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, en compagnie de Vincent Monadé, président du Centre national du livre, et de Sylvie Vassallo, directrice du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis, a dévoilé le 26 mai lors d’une conférence de presse le nom et l’affiche, dessinée par Olivier Tallec, de la première Fête du livre pour la jeunesse, qui se déroulera du 17 au 31 juillet.

"Lire en short", c’est une invitation enjouée adressée à tous les enfants, a déclaré Fleur Pellerin. Nous avons pour ambition de leur apporter le plaisir de la lecture, loin des adultes, dans une cachette, une cabane, à la lampe de poche. Nous voulons que ce soit la fête de tous les livres pour tous les enfants, ceux qui partent en vacances comme ceux qui ne partent pas."

Elle a aussi insisté sur le fait que la lecture "devait être associée à la saison préférée des enfants, l’été et au temps des vacances et des copains", et revendiqué une appellation "volontairement décalée et peu institutionnelle". "On ne se prend pas au sérieux même si la lecture est une activité sérieuse" a-t-elle ajouté.

Soulignant que la lecture est "la plus démocratique des pratiques culturelles", elle a martelé que "Lire en short" avait pour but d’amener les livres là où sont les jeunes: "dans les centres de loisirs, sur les plages, dans les villages", en France comme dans les départements et territoires d’outre-mer (la Réunion, la Nouvelle-Calédonie).

"Si la lecture disparaît, nous disparaissons tous, a précisé de son côté Vincent Monadé. La lecture est en baisse auprès des jeunes: 45% des jeunes lisent de moins en moins et 54% voudraient lire mais déclarent ne pas avoir le temps. Ils en ont l’été".

Au bord de l'eau

L’opération se déclinera en quatre événements nationaux "au bord de l’eau" selon Sylvie Vassallo: sur les quais à Bordeaux (avec notamment des matchs d’improvisation, des brumisateurs littéraires et une boum littéraire), sur les plages du Prado à Marseille (avec des siestes littéraires, une fête foraine graphique, un triporteur-bibliothèque, un bal dessiné), sur la base de loisirs de Cergy-Pontoise (avec pique-nique littéraire, tipis végétalisés, bar à histoires), et sur les plages de Seine-Maritime ("Lire à la plage" avec fresque collective et marelle littéraire). Le coup d’envoi sera donné simultanément dans les quatre villes le vendredi 17 juillet à 11 h par une lecture commune de Je sauve le monde dès que je m’ennuie, de Guillaume Guéraud (Le Rouergue).  

Sur les 80 dossiers reçus, 45 événements ont été retenus pour être labellisés, "dont 27 dans des endroits inhabituels pour un public qui ne part pas en vacances". Plus de 600 autres seront référencés sur le site www.lire-en-short.fr qui ouvre le 27 mai (accompagné d’une page Facebook (Lire en short), de Twitter et Instagram (@lireenshort#LireEnShort, et d’une Web télé).

Vincent Monadé a précisé que le budget que le CNL consacrait à l’opération était de 500 000 euros, dont une grande partie est consacrée à la rémunération des auteurs. Le CNL met aussi à la disposition des événements, un kit de communication "papier" et un kit de communication digitale aux couleurs de la fête, ainsi que des fiches pratiques (soutien à l’organisation de rencontres, à la programmation, à la promotion médiatique locale).

L'opération s’appuie aussi sur de nombreux partenaires : les médias (TF1, Radio France, Canal +), les éditeurs (L’Ecole des loisirs, Gallimard Jeunesse, Hachette Jeunesse, Imav, Média Participations, Nathan Jeunesse), les associations (Lire et faire lire, le Labo des histoires, la Fondation Sncf, qui distribuera des chèque-lire), et des partenaires privés. 

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