Jeunesse

Fleur Pellerin inaugure le salon de Montreuil

Fleur Pellerin à Montreuil, mercredi 2 décembre. - Photo Pierre Georges, Livres hebdo

Fleur Pellerin inaugure le salon de Montreuil

La ministre de la Culture et de la Communication a inauguré, mercredi 2 décembre, le 31e Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, dans une ambiance particulière due à l'annulation des visites scolaires. 

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Par Pierre Georges Montreuil ,
Créé le 02.12.2015 à 19h23

C'est dans un Palais des congrès de Montreuil (Seine-Saint-Denis) bien calme, sans le joyeux brouhaha qui l'anime chaque automne, que Fleur Pelerin, ministre de la Culture et de la Communication, s'est rendue mercredi 2 décembre au matin pour inaugurer le 31e Salon du livre et de la presse jeunesse. Alors que l'état d'urgence national est en vigueur à la suite des attentats du 13 novembre, la manifestation avait pour son premier jour ouvert ses portes gratuitement au public pour tenter de limiter la baisse de fréquentation liée à l'absence de 30000 scolaires. Le ministère de l'Education a beau avoir ré-autorisé dans la journée les sorties scolaires en Ile-de-France, jusqu'ici toujours interdites, cela intervient "un peu tardivement pour réparer les choses", d'après Sylvie Vassallo, directrice du Salon. 

Alice au pays des merveilles

La ministre, surveillée par son garde du corps et suivie à distance par 6 policiers en civil, a, dans un premier temps, visité la grande exposition consacrée à Alice au pays des merveilles, thème principal du salon, le personnage de Lewis Carroll soufflant ses 150 bougies cette année.

L'exposition, intitulée "Wonderland, la logique du rêve", propose tableaux, photos et installations multimédias parmi lesquelles des casques de réalité virtuelle nous immergeant dans l'univers du roman. "Un travail incroyable des illustrateurs, qui ravira grands et petits", s'est exclamée la ministre. "Elle a l'air vraiment intéressée en fait", glisse discrètement un des organisateurs de l'exposition à son collègue.  



Visite des stands

Pendant plus d'une heure, Fleur Pellerin a ensuite pu déambuler dans les allées clairsemées du Palais des congrès et visiter quelques-uns des 420 stands d'exposants mis en place, alors que quatre éditeurs ont annulé leur venue cette année (Larousse, Naïve, XO et Univers Poche). De Gallimard jeunesse à Rageot en passant par Le Rouergue, Actes Sud junior, Nathan, Le Buveur d'encre ou encore Casterman, la ministre a pris le temps d'échanger quelques mots et de remercier les libraires présents. 

Beaucoup tentent de se faufiler pour parvenir à lui offrir un album ou un roman. "Peut-être que le ministère pourrait d'ailleurs faire un petit quelque chose pour nous aider", tente le dirigeant d'une petite maison d'édition, en vantant l'une de ses publications. "Incroyable qu'elle se soit arrêtée sur notre stand minuscule", lance un autre. Repartant de fait avec des ouvrages par dizaine, la ministre a indiqué qu'elle les offrirait tous à sa fille "en cinquième et grande amatrice de lecture". 

Fleur Pellerin visite les stands du SLPJ 93
Plus de moyens pour "Lire en Short"

Lors d'un rapide point presse improvisé dans les allées du Salon, Fleur Pellerin a salué le travail des éditeurs "alors que des courants mortifères traversent actuellement notre société". "Ce qui m'importe aujourd'hui, c'est d'être présente pour soutenir notre littérature jeunesse et applaudir le courage des organisateurs qui ont maintenu le Salon. La culture et la lecture sont une réponse à ce que nous avons vécu", a indiqué la ministre. 

Racontant aux journalistes sa passion, plus jeune, pour la mythologie grecque qu'elle "dévorait dès l'âge de 4 ans" chez ses grands-parents, Fleur Pellerin a ensuite évoqué son travail pour élargir les horaires d'ouverture des bibliothèques, "lieux de construction du citoyen". Enfin, elle a confirmé qu'une nouvelle édition de l'opération Lire en short aurait bien lieu en 2016, avec plus de moyens permettant de toucher un plus large public. "Le ministère cherchera pour l'occasion à assurer des ressources plus pérennes au CNL, car la lecture est notre priorité la plus forte", a-t-elle expliqué. 

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