Fleur Pellerin. Pour les éditeurs, les libraires et les bibliothécaires, Fleur Pellerin était restée "Madame Numérique", malgré son changement de portefeuille dans le premier gouvernement Valls où, après avoir été ministre des PME, de l’Innovation et du Numérique, elle était devenue secrétaire d’Etat au tourisme et au commerce extérieur. Reste à savoir comment la nouvelle ministre de la Culture et de la Communication va s’immerger dans les problématiques complexes auxquelles sont aujourd’hui confrontés les professionnels du livre. On pense au bras de fer avec Amazon, à la défense du prix unique du livre et du droit d’auteur. Contrairement à Aurélie Filippetti, agrégée de lettres et auteure de romans, Fleur Pellerin ne connaît pas de l’intérieur les arcanes du monde du livre.
Son parcours de première de la classe en revanche dénote une personnalité brillante aux capacités d’adaptation hors pair. Née le 29 août 1973 en Corée du Sud, abandonnée dans les rues de Séoul, elle est adoptée à l’âge de six mois par une famille française. A 16 ans, elle obtient conjointement le bac et l’Abitur, son équivalent allemand. Elle accumule ensuite les diplômes des grandes écoles (Essec, IEP Paris) avant de réussir l’Ena. Passée par la Cour des comptes, elle a fait partie des équipes de campagne de Lionel Jospin en 2002, de Ségolène Royal en 2007, puis de François Hollande en 2012. C. F.
