Né à Namur (Wallonie) le 20 octobre 1939, Jean-Claude Pirotte connaît une jeunesse faite de mauvaises fréquentations, à l'opposé de sa famille d'enseignants qu'il disait détester. Passionné de poésie, il publie son premier recueil, Goût de cendre (Thone), en 1963 durant ses études de droit.
Un an plus tard, Jean-Claude Pirotte devient avocat. Mais sa carrière de magistrat tourne court lorsqu'en 1975 il est accusé d'avoir facilité la tentative d'évasion d'un de ses clients. Radié du barreau et condamné à un an et demi de prison, le poète prend la fuite vers la France. Il y mènera une vie de cavale jusqu'à la prescription de sa peine en 1981, année où il retourne à Namur. Dans la foulée, il publie Le journal moche (Luneau-Ascot) puis son premier roman, La pluie à Rethel, l'année suivante. Il remporte le prix Victor Rossel en 1986 avec Un été dans la combe, puis publie Sarah, feuille morte (1989), Le Noël du cheval de bois (1998). Avec Autres arpents (La Table Ronde), Pirotte remporte le prix Marguerite Duras en 2000.
Jean-Claude Pirotte est à nouveau été récompensé en 2006 pour Une adolescence en Gueldre (La Table Ronde), prix des Deux-Magots. En 2012, le Grand prix de poésie de l'Académie française et le Goncourt de la poésie couronnent l'ensemble de son œuvre.
A propos de ses années de fuite, le poète avait dit dans un documentaire : "Les magistrats qui m'ont condamné m'ont accordé une forme de bonheur. Celui de vivre dans l'extraordinaire.” Jean-Claude Pirotte vivait depuis plusieurs années avec l'écrivaine Sylvie Doizelet. Il est mort d'un cancer généralisé à l'âge de 74 ans.