Intelligence Artificielle

La Commission européenne a annoncé le 29 mai la création d’un bureau chargé de contrôler la conformité des technologies utilisant de l’intelligence artificielle. Celui-ci sera composé de 140 spécialistes en technologie, juristes et économistes, répartis en plusieurs pôles comme le détaille le média Euractive et permettra d’appliquer de façon uniforme l’IA Act en participant à des enquêtes sur de possibles infractions et en gérant les sanctions qui en découleront. Établi au sein de la Commission européenne à Bruxelles, ce bureau sera également chargé d’identifier les risques liés à ces nouvelles technologies et de soutenir la recherche européenne.

Côté traduction, l’intelligence artificielle fait de plus en plus grincer des dents. La plateforme Rask AI a annoncé proposer une fonctionnalité inédite autour de la traduction. À l’image des collaborateurs virtuels générés par IA annoncés par Microsoft et Google, cet outil propose de déléguer des tâches dites chronophages à une IA. Il devrait permettre aux créateurs de contenu et aux entreprises de traduire en temps réel n’importe quelle visioconférence et ceci en 130 langues différentes. Rask n’est pas le premier outil du genre. Depuis septembre dernier, plusieurs plateformes comme HeyGen se sont lancées sur le marché.

IA à la Sorbonne

Le 25 avril, le président de la République Emmanuel Macron avait lui aussi, à l’occasion d’un discours à la Sorbonne sur l’avenir de l’UE, utilisé un outil d’intelligence artificielle pour traduire ses paroles. « La traduction de son discours de la Sorbonne avec l'aide de l'intelligence artificielle permettra aux autres pays européens d'en prendre connaissance, en effaçant les barrières de la langue », a expliqué le ministre chargé de l'Europe Jean-Noël Barrot dans un tweet. Des pratiques qui entrent particulièrement en résonance avec l’enquête du Figaro publiée fin mai sur les impacts de l’intelligence artificielle dans le métier de traducteur. Dans ce papier réunissant de multiples témoignages, les traducteurs affirment : « L’IA m’a volé mon emploi ».

Alexandre Jardin se lance dans l'IA

Et la traduction n’est pas la seule à voir concrètement les impacts de l’IA. Ce mois-ci, une nouvelle promesse mi-IA, mi-éditoriale se lance sur le marché. Il s'agit de la plateforme de l’auteur Alexandre Jardin. Baptisée provisoirement Yourscrib.ai, elle propose de « mettre l’intelligence artificielle au service des auteurs ». Basé sur ChatGPT, l’outil devrait aider l’écrivain « à révéler son ADN mental » tout en réalisant un suivi éditorial.

Le Monde explore de son côté l’univers de l’enseignement supérieur. Dans une enquête publiée le 3 mai, on découvre des professeurs séduits par les avantages de certains outils développés par l’IA. Fiches de cours, apprentissage de prompts… de plus en plus d’enseignants s’adressent naturellement à certaines plateformes comme ChatGPT pour construire leurs séances pédagogiques. Seule ombre au tableau : quelle place pour les éditeurs scolaires s'ils ne font plus référence ?

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