Il a réalisé une quarantaine de films tout au long de sa carrière, parmi lesquels Drame de la jalousie, Nous nous sommes tant aimés (César du meilleur film étranger, Grand prix du Festival de Moscou), Affreux, sales et méchants (Prix de la mise en scène à Cannes), Une journée particulière (César du meilleur film étranger), La Nuit de Varennes, Le Bal (César du meilleur film, Prix de la mise en scène à Berlin), Splendor...
Son œuvre se distingue par un regard critique et ironique sur la société, flirtant parfois avec la farce et le grotesque, où les personnages oscillent entre désenchantement, regrets et quête de l'amour. Cinéaste engagé, il était fasciné par la solidarité qui pouvait lier une communauté, par delà les liens du sang.
Le cinéma d'Ettore Scola fait l'objet de quelques livres. L'Avant-scène théâtre a publié des numéros spéciaux consacrés à Une journée particulière (1998) et Nous nous sommes tant aimés (2007). Jean-Antoine Gil avait écrit en 2008 Ettore Scola: une pensée graphique (Isthme éditions, 2008) tandis que Catherine Brunet analysait son œuvre dans Le monde d'Ettore Scola: la famille, la politique, l'histoire (L'Harmattan, 2012) et Charles Beaud avait étudié L'histoire de l'Italie à travers l'œuvre d'Ettore Scola (Lett Motif, 201).
Plus largement Jean-Antoine Gili avait aussi rédigé Le cinéma italien, dont celui d'Ettore Scola, qui signe d'ailleurs la préface de ce beau livre illustré publié par La Martinière en 2011.
Son film Quelle heure est-il... avait aussi fait l'objet d'une adaptation théâtrale écrite par Paola et Silvia Scola (et traduite par Huguette Hatem), paru aux Editions de l'Amandier en 2013. Le scénario d'un autre de ses films, Le dîner, l'un des plus récents, avait été transposé en livre chez Gremese en 2000.
Enfin signalons la parution le 25 février prochain de La comédie à l'italienne: l'histoire, les lieux, les auteurs, les acteurs, les films, encyclopédie non exhaustive imaginée par Enrico Giacovelli (Gremese) où Scola figure en bonne place.