Que ce soit ici ou ailleurs, chacun est pris dans son quotidien. Une photo peut soudain l'éclairer sous un autre jour. Encore faut-il apprendre à regarder... Tel est le but de Guillaume Binet, passeur d'images, de savoirs et d'innommable. Il a signé L'Amérique des écrivains et imposé son œil dans la presse ou l'humanitaire. A l'occasion des 40 ans d'Action contre la faim, il a contribué à des ateliers en Côte d'Ivoire, en Jordanie, au Guatemala ou au Bangladesh. Chaque pays est vu à travers ses yeux, puis ceux des participants amateurs. La consigne : « photographier à la première personne ». Un formidable outil de liberté pour se raconter. Certaines photos sont des tableaux dénonçant le dénuement ou capturant la vie des gens. En Côté d'Ivoire, la précarité côtoie le désir d'autonomie. Direction les camps de réfugiés jordaniens, où un homme ressemble à un animal traqué. Une piéta voilée y sert son bébé. Au Bangladesh, on meurt de faim dans les bidonvilles, mais la survie se mêle à la vie. Ces contrastes se retrouvent au Guatemala, où les participants vivent loin du monde technologique. Pierre Micheletti, président de l'ONG, croit au « principe d'humanité ». Ces formations « participent à la reconstruction psychologique des personnes en souffrance ». Ce livre sort en anglais et sera exposé à Paris. Kerenn Elkaïm
Ce que je vois : photographier pour témoigner
Autrement
Tirage: 6 000 ex.
Prix: 25 euros ; 216 p.
ISBN: 9782746753778