Le monde de la romance est en ébullition après qu'une auteure auto-éditée,
Faleena Hopkins, a déposé la marque "cocky", un nom commun qui en anglais signifie "arrogant, présomptueux", mais est aussi très prisé des titres de romance pour sa consonance avec l'argot "cock", qui désigne le sexe masculin, raconte quotidien britannique
The Guardian.
C'est d'ailleurs la base d'une série de 12 titres de Faleena Hopkins autour de la famille des frères Cocker, parmi lesquels on compte
Cocky roomie,
Cocky biker et
Cocky cowboy. Samedi dernier, l'auteure Bianca Sommerland a posté
une vidéo sur Youtube, assurant que Faleena Hopkins avait contacté des auteurs de romance pour leur demander de retirer le mot "cocky" de leurs titres sous peine de poursuites, les informant qu'elle avait déposé la marque "cocky" pour le secteur des livres de romance. Le registre des marques déposées américain montre que le mot
a bien été enregistré en avril 2018.
Des livres retirés de la vente par Amazon
L'auteure autoéditée Jamila Jasper a confié avoir retiré de la vente son ouvrage
Cocky cowboy, après avoir reçu un avertissement. Cela
a aussi été le cas pour Nana Malone et son livre
Mr Cocky, ou encore l'ouvrage
Cocky Fiancé de Melissa Jane et TL Smith a été renommé
Arrogant Fiancé. D'autres auteurs ont assuré qu'Amazon avait dépublié leur livre après qu'ils ont été dénoncés par Faleena Hopkins.
L'auteure, fortement attaquée par la communauté des auteurs de romance,
a réagi sur Twitter:
"C'est une marque. Et tous ceux qui le souhaitent peuvent garder leur livre, leur classement, leurs commentaires et leur argent en le retitrant, ce qui ne prend qu'une journée". "Je reçois des lettres de lecteurs qui ont perdu de l'argent en pensant acheter ma série. Je les protège et c'est ce à quoi sert le dépôt de marque". https://twitter.com/JamilaJasper/status/992795087800332288/photo/1?tfw_site=guardian&ref_src=twsrc%5Etfw&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.theguardian.com%2Fbooks%2F2018%2Fmay%2F08%2Fromantic-novelist-trademarking-of-word-cocky-fameela-hopkins
Une bataille légale en vue"S'il était vraiment possible légalement d'interdire aux autres auteurs d'utiliser un certain nom commun dans leurs titres de livres, alors tout le secteur de l'édition coulerait en quelques jours", s'indigne de son côté l'auteure Joanne Harris. Plusieurs auteurs ont fait part de leur volonté de s'opposer à ce dépôt de marque,
une pétition en ce sens a collecté près de 20000 signatures. L'auteur et avocat Kevin Kneupper a
déposé une réclamation auprès du registre.
La puissante association des auteurs de romance américains
a pris le problème en main, étudiant de près la question avec un avocat spécialisé, et demandant aux auteurs concernés de prendre contact avec elle. Elle a déjà fait promettre à Amazon d'attendre l'issue du conflit avant de dépublier d'autres ouvrages. Ceux précédemment dépubliés ont été remis en ligne.