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Dossier Religion : l’esprit d’ouverture

Olivier Dion

Dossier Religion : l’esprit d’ouverture

Alors que son marché redémarre, l’édition religieuse se recompose autour d’une nouvelle philosophie, s’ouvrant vers un public plus large en quête de sens.

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Par Pauline Leduc,
Créé le 07.04.2017 à 01h32 ,
Mis à jour le 07.04.2017 à 10h29

Ça bouge dans le secteur de l’édition religieuse ! Changements de direction au sein des maisons, rachats, nouveaux venus comme la jeune maison Lazare et Capucine, diversification, aiguisement des stratégies éditoriales, sans parler du dynamisme qui se sent jusque dans les chiffres du marché.

Contrairement aux années précédentes, le chiffre d’affaires du rayon religion, porté majoritairement par des maisons de sensibilité chrétienne et dont plus de 70 % de la production concerne le catholicisme, a progressé en 2016, selon GFK, de 7,6 % en valeur, atteignant près de 53 millions d’euros. Encore une fois, la papamania a tiré les ventes. L’entretien du pape François avec le journaliste Andrea Tornielli, Le nom de Dieu est miséricorde (Robert Laffont/Presses de la Renaissance), détrône même l’écrivain et philosophe Frédéric Lenoir, pourtant habitué à la première place du Top 50 des meilleures ventes GFK/Livres Hebdo .

"De nombreux acteurs du marché ont entamé une réflexion qui donne aujourd’hui naissance à une impulsion nouvelle." Mathilde Mahieux, La Procure- Photo OLIVIER DION

Le souverain pontife a suscité un nouveau souffle, qui imprègne jusqu’à la stratégie des professionnels du secteur. Comme lui, ils ont à cœur de sortir de l’entre-soi pour aller à la rencontre d’autres disciplines mais aussi du plus grand nombre, adaptant les titres qu’ils publient sans perdre l’essence des valeurs qu’ils portent. Comme lui, ils entendent s’intéresser aux problématiques contemporaines, en les articulant avec la foi chrétienne et le dialogue avec d’autres religions ou courants de pensée. "Il y a une prise de conscience que la ghettoïsation du religieux est particulièrement perverse de nos jours et contre-productive", estime François Maillot. L’ancien directeur de La Procure a quitté ses fonctions au début de l’année pour créer un département religieux chez Tallandier où il éditera, à partir de l’automne, une vingtaine de titres par an autour de l’histoire religieuse, des grandes figures spirituelles et des questions de société. "C’était primordial pour moi de m’occuper d’un domaine religion dans une maison comme Tallandier, qui ne soit pas purement religieuse ou confessionnelle : le brassage apporte de l’oxygène."

"L’un des enjeux principaux de notre secteur est d’arriver à sortir des classifications et de ne pas s’enfermer dans une forme de "ghetto confessionnel"." Bruno Nougayrède, Elidia- Photo OLIVIER DION

En phase avec le monde

Cette volonté d’ouverture de l’édition religieuse n’est certes pas nouvelle, mais elle se met en place de plus en plus concrètement. "Face à l’étiolement de son public strictement confessionnel et après que les maisons d’édition plus généralistes ont commencé à publier de plus en plus d’ouvrages religieux, de nombreux acteurs du marché ont entamé une réflexion qui donne aujourd’hui naissance à une impulsion nouvelle : tout en continuant à nourrir l’intérêt du lectorat classique pratiquant, ils arrivent à rencontrer des lecteurs en quête de sens, dans une société dont les repères sont en plein chamboulement", analyse Mathilde Mahieux, libraire responsable de la religion à La Procure (Paris), qui se félicite notamment de l’arrivée d’une nouvelle génération d’auteurs "en phase avec le monde" et participant au dynamisme du secteur. Parmi eux, la théologienne protestante Marion Muller-Colard, qui place deux de ses titres dans les meilleures ventes L’autre dieu : la plainte, la menace et la grâce (Labor et Fides) et son éloge de L’intranquillité, une des locomotives de Bayard pour 2016 avec environ 15 000 exemplaires écoulés. Le jeune dominicain Adrien Candiard entre aussi au Top 50 avec Comprendre l’islam ou plutôt : pourquoi on n’y comprend rien (Flammarion) et Veilleur, où en est la nuit ? Petit traité de l’espérance à l'usage des contemporains (Cerf), prix de Littérature religieuse 2017. "Le succès de cette relève d’auteurs dominicains, portée par Adrien Candiard ou Jean Druel, est un événement significatif de l’année 2016 chez nous, estime le président du directoire des éditions du Cerf, Jean-François Colosimo. Cela veut dire que, quasiment un siècle après sa création par les Dominicains, la maison continue de publier des auteurs dans la continuité des valeurs portées et en prise directe avec la société." L’ancien président du Centre national du livre, arrivé il y a trois ans à la tête de la maison dont il a réduit drastiquement la production, passant de 230 titres en 2013 à 140 en 2016, se réjouit aussi de l’écho, "bien au-delà du cercle des croyants", du texte du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique (Cerf, Mame, Bayard). Plus de 85 000 exemplaires écoulés et le symbole d’une "incroyable vitalité et attente" autour du religieux.

Une preuve de plus, pour Bruno Nougayrède, que les titres ayant trait à la religion touchent un public bien plus large que "le 1,5 % de part de marché auxquels on ramène le segment". "L’un des enjeux principaux de notre secteur est d’arriver à sortir des classifications et des étiquettes accolées aux livres religieux et de ne pas s’enfermer dans une forme de "ghetto confessionnel"", explique le président du groupe religion du Syndicat national de l’édition (SNE) et P-DG du groupe Elidia, l’ex-Artège, dont le changement de nom en novembre dernier, s’inscrit d’ailleurs dans cette volonté de "désenclavement" et permet de "donner une plus grande neutralité à la structure dont l’identité religieuse n’est qu’une composante". En effet, avec le rachat en 2014 du groupe Desclée de Brouwer (DDB), Elidia s’est ouvert à des titres plus généralistes. "Cela ne veut pas dire qu’on renie l’aspect religieux, insiste l’éditeur. Nous avons repris en 2016 l’éditeur catholique Ad Solem, que nous souhaitions aider à se relancer dans son rôle de découvreur d’auteurs spirituels." Cette diversification du groupe, qui n’apparaît plus comme strictement confessionnel, a permis "d’ouvrir des portes aux titres religieux de la société" en termes de diffusion-distribution, désormais assurée par Hachette après que l’éditeur a quitté le CDE-Sodis début 2017. "Nous n’aurions certainement pas pu faire entrer en Relay notre Méthode simple pour commencer à croire de Pierre Durieux - qui s’y est écoulée à 2000 exemplaires en 2016 - sans le groupe." Le bilan pour 2016 est "plutôt très positif" pour Bruno Nougayrède, qui a fini l’année avec un chiffre d’affaires en hausse de 20 % sur son segment religieux.

Désenclavement

"Pour aller au-delà du bocal de notre lectorat croyant, nous avons lancé une maison à la connotation moins religieuse mais au message de foi similaire." Stanislas Jozan, éditions de l’Emmanuel- Photo OLIVIER DION

D’autres maisons aux publications strictement religieuses travaillent aussi à ce "désenclavement", tant pour gagner des lecteurs que pour rendre plus audibles le message et les valeurs qu’elles veulent porter au plus grand nombre. Aux éditions de l’Emmanuel, qui s’appuient sur la communauté religieuse du même nom, cette double volonté a suscité la création d’une autre marque, les éditions Quasar. "On s’est rendu compte qu’un certain public pouvait être effrayé par notre identité religieuse, alors, pour aller au-delà du bocal de notre lectorat croyant, nous avons lancé une maison plus grand public, à la connotation moins religieuse mais au message de foi similaire", explique son directeur Stanislas Jozan. C’est chez Quasar qu’est né un des succès du rayon littérature religieuse en 2016, Monsieur le curé fait sa crise. Ce feel-good book religieux, avec ses 30 000 exemplaires écoulés, a poussé la croissance de l’éditeur qui publie une cinquantaine de titres à l’année et conforte sa stratégie : "rendre le message religieux plus attractif et accessible". Pour conquérir le jeune lectorat et dans la lignée de l’important projet multimédia monté par Bayard l’an passé autour de la Bible, les éditions évangéliques BLF ont lancé, fin 2016, L’évangile.net. Ce petit livre à moins de 5 euros et aux allures de carnet Moleskine présente l’Evangile selon saint Jean simplement grâce à des QR codes qui renvoient le lecteur à une application et à une plateforme interactive truffée de vidéos explicatives. Selon l’éditeur, le succès a été immédiat avec 5 000 exemplaires écoulés en une semaine et 8 000 au total.

De leur côté, les Presses de la Renaissance (Editis) ont coédité avec Le Figaro une collection de 40 titres autour des "Grandes figures de la spiritualité chrétienne", parus durant plusieurs semaines en kiosque avant de rejoindre progressivement le catalogue de l’éditeur. L’initiative a permis, selon le directeur éditorial adjoint, Grégory Berthier, de porter ces ouvrages "au-delà du lectorat traditionnel" et signe dans le même temps "le recentrage de la ligne éditoriale autour de la foi chrétienne que nous souhaitons mener avec Thierry Billard". Ce dernier vient en effet de prendre la tête de la maison après le départ, fin 2016, de Muriel Beyer. Pour Mame (groupe Média-Participations), l’année 2016 a aussi été marquée par des incursions réussies en dehors de sa ligne éditoriale habituelle. Si dans sa branche jeunesse - qui représente 50 % de sa production et de son CA - l’éditeur multipliait déjà les formats ludiques et accessibles, il se lance maintenant dans cette direction pour les adultes en s’ouvrant à des "petits guides de survie spirituelle" et, pour la première fois, au témoignage avec Si je ne peux plus marcher, je courrai ! d’Axelle Huber, mais aussi avec un essai en lien avec l’actualité, Je ne rougis pas de l’Evangile, pour aider les jeunes chrétiens à dialoguer avec les musulmans. "Ces titres ont participé au bon dynamisme économique de la maison en 2016, avec une importante pénétration en librairie généraliste, tout en proposant une approche pédagogique et apaisée de la foi", se réjouit Guillaume Arnaud, le président de la maison.

Pour autant, souligne-t-il, les librairies spécialisées "restent notre premier réseau de vente et nos partenaires privilégiés puisqu’elles apportent conseils avisés et écoute à un public qui a de moins en moins en sa possession les clés de compréhension de la religion". Ce n’est pas Christophe Scelles, patron de la librairie Publica à Caen, qui dira le contraire. Le président du Syndicat des libraires de littérature religieuse (SLLR), qui représente 37 des 200 librairies spécialisées dans ce secteur, a beau se féliciter du dialogue "constructif" mis en place avec les éditeurs, il s’inquiète de voir ces derniers diffuser de plus en plus leurs ouvrages "jusque dans la grande distribution". "Acheter un livre de spiritualité au milieu du poisson pané et des carottes, ça ne me semble pas exactement le lieu", ironise-t-il. A l’heure où le tissu des librairies religieuses est en souffrance avec des fermetures marquantes comme celle de Saint-Germain, à Rennes en 2016, et alors qu’"une dizaine d’entre elles ne trouvent actuellement pas de repreneurs", Christophe Scelles milite pour une meilleure communication entre les acteurs du marché. "Je comprends que les éditeurs cherchent un lectorat différent et je salue d’ailleurs leurs efforts pour proposer une approche plus simple de la foi dont notre clientèle est demandeuse, mais sans nous, c’est tout un pan de leur production qui souffrirait."

Diffuser les titres aussi bien en librairie spécialisée qu’à la Fnac ou dans les abbayes, et s’adresser autant à des érudits, des pratiquants exigeants ou des lecteurs en quête de sens : ces questions d’équilibre sont au cœur de la réflexion du jeune tandem qui a pris début 2017 la tête de Salvator. Succédant à son père, Yves Briend, qui en était le président-directeur général depuis 1998, David Briend assure désormais la présidence du conseil d’administration, tandis que Régis de Villers, secrétaire général depuis dix ans de cette maison spécialisée en religion et sciences humaines, en devient directeur général. S’ils s’inscrivent pleinement dans la continuité de la précédente ligne éditoriale, "faire le lien entre le religieux et la société", ils constatent "la nécessité, pour ne pas céder au piège de l’entre-soi, d’éditer des titres plus courts, délestés du jargon et qui viennent coller aux préoccupations contemporaines des gens", explique David Briend, soulignant "le succès" du témoignage de la cinéaste Natalie Saracco, Pour ses beaux yeux, "une histoire vraie plutôt qu’une leçon de morale", et du petit recueil de citations autour de la joie du pape François dont plus de 20 000 exemplaires se sont écoulés. Pour, 2017 la maison a prévu un savant mélange incluant de la littérature - "ligne que nous développons depuis deux ans" - avec un titre de Philippe Le Guillou, auteur Gallimard, paru en début d’année. Sont également annoncés des textes inédits de l’abbé trappiste Dom André Louf, mais aussi plusieurs titres autour de Luther à l’occasion des 500 ans de la Réforme. "Il est important de préciser que nous, éditeur catholique, consacrons à cet événement protestant une place particulière : c’est ça aussi l’ouverture", précise Régis de Villers.

Faire dialoguer l’Eglise et la société

A l’heure où les questions autour de la religion cristallisent bon nombre de crispations entraînant peurs et replis identitaires, de nombreux éditeurs se sentent investis d’une mission. "On sent que face à la déchristianisation de la société, à la place que prend l’islam, aux attentats comme à l’effondrement des anciens repères, certains catholiques sont tentés de s’enfermer dans une posture de repli", analyse Bertrand Révillion, directeur éditorial adjoint chez Médiaspaul, maison adossée à la Société Saint-Paul. "Notre réponse consiste à promouvoir une identité religieuse ouverte, plutôt que crispée, en s’autorisant à faire dialoguer l’Eglise et la société moderne", explique Gilles Collicelli, directeur éditorial. La maison édite ainsi une collection, "Débats", qui se penche de façon pédagogique sur des thèmes comme le divorce, la contraception ou la sexualité. Elle souhaite aussi continuer à publier des titres autour du dialogue interreligieux, comme l’essai de Maurice Borrmans Chrétiens et musulmans : proches et lointains, paru en 2015. "Si on pense simplement marketing, on ne publie pas ce genre de titre - à moins d’avoir un auteur star -, mais cela fait partie de notre devoir d’éditeur religieux." Afin de soutenir son économie, Médiaspaul a lancé en 2016 un département jeunesse "complètement laïc" qui a déjà publié trois romans sous la marque Libertad et travaille à une collection de théologie "pour les nuls".

"Nous cultivons depuis toujours l’ouverture de la sphère religieuse tant vers les autres disciplines et les non-croyants que dans les valeurs que nous portons." Frédéric Boyer, Bayard- Photo OLIVIER DION

Bayard "cultive depuis toujours l’ouverture de la sphère religieuse tant vers les autres disciplines et les non-croyants que dans les valeurs que nous portons", rappelle son directeur éditorial, Frédéric Boyer. Face aux nettes diminutions de vente des ouvrages ayant trait au dialogue interreligieux, "qui faisaient encore partie de nos best-sellers il y a quelques années", l’éditeur ne baisse pas les bras et persévère avec La République, l’Eglise et l’islam : une révolution française (2016), tout en lançant ce printemps la collection "Comètes : des lumières dans des temps sombres". Elle propose des textes de célèbres philosophes ou auteurs apportant leurs regards sur différentes religions comme Vie de Mahomet par Alphonse de Lamartine, préfacée par Tahar Ben Jelloun. La présentation et l’explication de l’islam font aussi partie des classiques du catalogue et "plus que jamais de notre mission". Ainsi l’éditeur prévoit pour avril une Histoire du voile, et vient de faire paraître un essai sur Les nouveaux acteurs de l’islam par la journaliste Anne-Bénédicte Hoffner, tout en étant conscient que c’est plutôt son ambitieux projet liturgique de parolier, à venir au printemps (voir LH 1123, du 31.3.2017, p31), qui portera sa croissance.

Bayard n’est évidemment pas le seul acteur à décrypter l’islam. En témoigne la profusion de titres déferlant sur les tables des libraires depuis la vague d’attentats de 2015. Alors que Jean-François Colosimo prévoit bientôt au Cerf, sans en dire plus, un "projet important par rapport à l’islam", plus de la moitié de la dizaine de titres publiés au Seuil en 2016 dans le domaine religion et spiritualité s’intéressaient à ce sujet. "Et ces livres exigeants trouvent encore leur public puisque l’année a été bonne avec notamment Le djihad et la mort d’Olivier Roy (8 000 exemplaires) et l’essai de Fethi Benslama, Un furieux désir de sacrifice : le surmusulman (7 000 exemplaires)", se réjouit sa directrice éditoriale, Elsa Rosenberger, soulignant la nécessité "dans le contexte actuel, d’expliquer, même de façon critique, la religion". Pour 2017, à côté de La Bible expliquée aux jeunes (mai), l’éditrice prépare un ouvrage autour du sunnisme et du chiisme "et sur la manière dont ces courants peuvent être instrumentalisés politiquement".

Mais il n’y a pas que les maisons chrétiennes ou généralistes qui cherchent à promouvoir le dialogue interreligieux ou à expliquer l’islam. Albouraq, maison d’édition musulmane, s’emploie depuis plus de vingt ans à faire le trait d’union entre l’islam (et ses différents courants) et le monde occidental. L’éditeur, qui publie 30 titres par an, a commencé par éditer des traductions de livres pratiques destinés à accompagner le quotidien des croyants avant d’élargir sa ligne avec des essais et témoignages. "Il me semble nécessaire de briser le conditionnement et la confrontation entre islam et République française, c’est parfaitement compatible", explique son président Mansour Mansour, qui explique "ne pas avoir pas cherché ce rôle d’éditeur engagé" mais l’avoir endossé "étant donné le contexte". Au programme de la maison, différentes traductions du Coran, des biographies comme le Malcolm X de Tariq Ramadan mais aussi, cette année, un dialogue interreligieux avec Marie au regard de l’islam ou Islam contre terrorisme. Grâce à sa propre structure de diffusion-distribution, la Soddil, qui gère une centaine de maisons, les titres de l’éditeur sont présents autant dans les librairies spécialisées qu’à la Fnac ou dans les supermarchés. Albouraq, qui ne communique pas sur son chiffre d’affaires, se porte "bien" selon son président, qui compte lancer un site d’information au printemps pour pousser plus loin encore son désir de "réconcilier identités musulmane et française".

La religion en chiffres

Meilleures ventes : encore et toujours, la papamania

L’attrait pour les écrits du pape François ne faiblit pas depuis son élection en 2013, bien au contraire : cette année, il vole la vedette à l’indétrônable Frédéric Lenoir en prenant la pole position du Top 50 GFK/Livres Hebdo avec Le nom de Dieu est miséricorde (Robert Laffont), sa conversation avec le journaliste Andrea Tornielli. Sept autres titres du Souverain pontife s’installent dans le classement et particulièrement son exhortation à La joie de l’amour, publiée par plusieurs éditeurs et figurant en 7e, 19e, 20e, 41e et 47e position.

Avec 5 titres qui lui sont consacrés, l’islam n’est pas en reste, signe de l’intérêt constant pour cette religion. On citera notamment le succès chez Grasset du Penser l’islam de Michel Onfray (6e) ou celui du jeune auteur dominicain, Adrien Candiard, Comprendre l’islam ou plutôt : pourquoi on n’y comprend rien (13e).

Les très bonnes ventes du texte de la Conférence épiscopale française, Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique (3e), coédité par le Cerf/Mame/Bayard, illustrent l’attrait du public de ce secteur pour les ouvrages articulant actualité et religion. De même, Catholiques engageons-nous ! (Artège) de Pierre-Hervé Grosjean (24e) et Martyr : vie et mort du père Jacques Hamel (Cerf) signé Jan De Volder (46e) ont eu un large écho.

Enfin, à noter l’arrivée au sein du classement d’un deuxième Missel du dimanche (12e) proposé par Bayard suite à la sortie de la maison, l’an passé, de la coédition qui s’occupait de ce texte liturgique depuis 1972.

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